Les Gabonais font des éloges après avoir goûté les premières variétés de riz produites au Gabon.

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Ambiance festive à Kougouleu, un petit village situé à environ 55 km de Libreville. Le 25 juillet, une sélection de personnes privilégiées a participé à une agréable cérémonie de dégustation de riz « made in Gabon ». Cet événement, organisé par le Programme national de sélection et d’amélioration variétale-production de semences (PNSAV-PS), a enchanté les invités.

Les participants ont pu découvrir les différentes variétés de riz blanc et noir développées ces sept dernières années sous la direction du Dr Yonelle Déa Moukoumbi. « Ce riz est excellent, avec une texture, un goût et des couleurs remarquables. Même dans les champs, il dégage de bonnes odeurs », a déclaré Anasthasie Mounanga, une visiteuse. Cette opinion était partagée par tous les invités présents à la rizière de Kougouleu. « Je suis impressionnée par les résultats, car j’achète habituellement ces variétés de riz dans les grandes surfaces. Mais là, c’est du bio », a affirmé Paulette Missambo, présidente du Sénat gabonais et marraine de l’événement.

Globalement, parmi toutes les variétés développées, le riz noir a particulièrement séduit les papilles des invités, malgré son apparence peu attrayante. « C’est la première fois que je goûte du riz noir, et curieusement, c’est le meilleur pour moi. L’apparence peut être trompeuse. C’est une satisfaction », a ajouté la présidente du Sénat. En plus de ses qualités gustatives, le riz noir présente plusieurs avantages pour la santé, notamment pour les diabétiques et les enfants. Les variétés de riz « made in Gabon » se distinguent également par leurs rendements élevés et leur résistance aux maladies, selon le Dr Yonelle Déa Moukoumbi.

Soutien gouvernemental

Cette dégustation a permis aux Gabonais présents de constater que la culture du riz « made in Gabon » est une réalité et qu’il peut concurrencer les riz disponibles sur le marché. Les Gabonais espèrent que ce riz sera valorisé, popularisé et cultivé à grande échelle pour réduire les importations, qui ont coûté 41 milliards de FCFA au Gabon en 2023. Cependant, la vulgarisation de ce riz nécessite le soutien de l’État. « L’expérimentation a montré que nous pouvons cultiver du riz et le commercialiser au-delà de nos frontières. Il est crucial que le PNSAV-PS reçoive un soutien financier pour intégrer la culture du riz dans nos habitudes, comme c’est le cas pour le manioc », a souligné Rachel Manfoumbi, technicienne de laboratoire. La présidente du Sénat a promis de transmettre ces résultats au gouvernement, afin que les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Agriculture conjuguent leurs efforts pour faire de l’agriculture un levier de développement pour le pays.

Le PNSAV-PS doit maintenant obtenir du ministère de l’Agriculture les homologations nécessaires pour créer le premier catalogue gabonais de ces variétés de riz. Une fois cette étape franchie, la production à grande échelle du riz « made in Gabon » pourra commencer.

Pour développer les cinq variétés prêtes pour l’homologation, le PNSAV-PS a collaboré avec le Kafaci (organisme intergouvernemental sud-coréen), l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA), AfricaRice, et d’autres partenaires.

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