Le Gabon revient sur la dépénalisation de l’homosexualité : Une nouvelle constitution pour restaurer les valeurs traditionnelles

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Sous le régime précédent, l’ex-première dame Sylvia Bongo avait utilisé son influence pour faire abroger la loi pénalisant l’homosexualité au Gabon. Malgré une vague de critiques et de protestations suscitées par cette initiative, le Parlement, sous la direction de Faustin Boukoubi, alors président de l’Assemblée nationale, et de Lucie Milebou, ex-présidente du Sénat, avait adopté le texte de dépénalisation. Cette décision avait été perçue comme une hérésie dans un pays où les relations entre personnes du même sexe sont souvent considérées comme un sacrilège.

Cependant, la nouvelle constitution, qui sera prochainement soumise à référendum, prend en compte la volonté de certains législateurs de bannir les relations entre personnes du même sexe des pratiques et coutumes gabonaises. Selon Murielle Minkoue Mezui, ministre de la Réforme des Institutions, seule l’union entre personnes de sexes opposés sera désormais reconnue légalement. Cette position a été clairement énoncée lors de la présentation de la nouvelle loi fondamentale.

En outre, la nouvelle constitution va plus loin en imposant à l’État de promouvoir cette conception traditionnelle du mariage (entre personnes de sexes opposés) dans le système éducatif gabonais. L’objectif affiché est de renforcer les valeurs traditionnelles bantoues et africaines, qui considèrent le mariage entre personnes de sexes opposés comme le fondement même de la société.

Ainsi, le Gabon semble revenir sur ses pas, redéfinissant son cadre législatif et sociétal pour aligner les lois du pays sur des valeurs plus conservatrices, en rupture avec les réformes introduites sous le régime précédent.

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