Depuis le renversement d’Ali Bongo lors du coup d’État d’août 2023, la famille Bongo traverse une période particulièrement sombre. Ce tournant historique marque ce qui pourrait être la fin de la prospérité pour ce clan autrefois puissant, aujourd’hui plongé dans une spirale de déclin économique et symbolique.
Plusieurs analystes politiques anticipent déjà un avenir difficile pour cette dynastie. La perspective d’une situation de précarité pour la famille Bongo n’est pas à écarter, au vu de l’effondrement progressif de leurs sources de revenus. Des entreprises autrefois florissantes, telles que Téléafrica et la Société gabonaise des services (SGS), affiliées au Groupe Delta Synergie, font face à de graves difficultés financières, allant jusqu’à l’incapacité de verser les salaires à leurs employés. Ces revers mettent en lumière l’ampleur des pertes économiques que subit la famille Bongo.
En parallèle, d’autres privilèges, naguère sources de revenus pour la famille, ont également été retirés. Parmi eux, la location du Jardin Botanique à l’État pour divers événements, une pratique lucrative pour le clan Bongo, a été stoppée. Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a décidé de récupérer cet espace stratégique, situé en face du Camp de Gaulle, dans le premier arrondissement de Libreville. Sur ce même site, une stèle de la libération a été inaugurée par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, en hommage au changement survenu.
En outre, les autorités militaires ont ordonné le démantèlement d’une tente de 70 mètres appartenant à Pascaline Bongo, aînée de la famille, utilisée depuis quatorze ans pour abriter d’importants événements. Le démontage de cette infrastructure a débuté à la fin du mois d’août, marquant la disparition d’un autre pilier des affaires de la famille Bongo et accentuant leur glissement vers la précarité.
« Cette tente, symbole d’un commerce temporaire initié par la famille Bongo, avait été érigée pour combler le manque d’infrastructures adéquates », rapporte le journal Échos du Nord. Ce rappel met en lumière une des décisions controversées d’Ali Bongo : la destruction du Palais des Congrès pour construire un terrain de golf, un projet qui, comme beaucoup d’autres, est resté inachevé.
Les revers récents de la famille Bongo, tant économiques que symboliques, marquent un tournant dans l’histoire du Gabon. Reste à voir comment cette dynastie, qui a dominé le pays pendant des décennies, fera face à cette nouvelle réalité et à l’incertitude qui l’accompagne.
Via, gabonmailinfos
