Le projet de Constitution dévoilé aujourd’hui représente le texte sur lequel les Gabonais seront appelés à se prononcer, approuvant ou non cette nouvelle loi fondamentale élaborée par les autorités de la Transition et les représentants des Forces vives de la Nation. L’une des modifications majeures concerne la révision d’un article controversé relatif aux critères d’éligibilité à la présidence de la République pour les binationaux gabonais.
Dans une première version, l’article 43 du projet constitutionnel, critiqué pour son caractère discriminatoire, limitait l’accès à la présidence aux seuls citoyens dits « de souche ». Cette définition incluait les individus nés de parents gabonais eux-mêmes issus de grands-parents gabonais, une condition perçue comme excluante et contraire à l’idée d’unité nationale. Face aux nombreuses critiques et aux réactions de l’opinion publique, cet article a été révisé dans la version finale du texte.
Le nouvel article 43 rend désormais la présidence accessible à tout citoyen gabonais, sans distinction de sexe, sous certaines conditions. Les candidats doivent être nés Gabonais d’au moins un parent gabonais de naissance, détenir exclusivement la nationalité gabonaise, et être mariés à un(e) Gabonais(e) remplissant les mêmes critères. De plus, les candidats doivent avoir résidé sans interruption au Gabon pendant au moins trois ans avant l’élection, maîtriser au moins une langue nationale, et être en bonne santé physique et mentale, certifiée par un collège médical prêtant serment devant la Cour constitutionnelle.
Cette révision est perçue comme une avancée positive par de nombreux citoyens, soulagés de voir que l’exclusion des Gabonais métis ou d’origine mixte a été évitée. Ce changement favorise une plus grande inclusivité et renforce l’unité sociale dans un pays riche de ses diverses origines.