Le 18 octobre, une grande nouvelle a secoué la scène artistique gabonaise : l’artiste L’Oiseau Rare 8G+ a annoncé son tout premier concert, intitulé « La Ntcham domine le Monde ». Cet événement tant attendu se tiendra le 21 décembre au Palais des Sports, concrétisant un rêve pour l’artiste et suscitant une immense fierté chez ses fans, fidèles depuis ses débuts.
Ce concert est le fruit d’une passion indéniable et d’un travail acharné. L’Oiseau Rare s’est entouré de partenaires solides, tels que Gozem Gabon et Urban FM, pour donner vie à cette vision. Sa stratégie repose sur une billetterie accessible, avec des tarifs démarrant à 3000 F CFA pour les places standards et atteignant 100 000 F CFA pour des sièges VIP, un équilibre qui reflète à la fois son envie d’inclusivité et sa volonté de viser l’excellence.
Cependant, une ombre semble planer sur cet événement. En octobre, Direct Prod a annoncé un autre spectacle, le « Entre Nous Show », prévu deux semaines avant le concert de L’Oiseau Rare, soit le 7 décembre, et dans le même lieu. Ce show réunira une dizaine d’artistes de la même génération et bénéficie d’une campagne de communication massive, incluant :
- Des affichages publicitaires grand format (4×3) dans des lieux stratégiques.
- Une forte présence sur les réseaux sociaux, amplifiée par des pages influentes et des partenaires de renom.
- Une promotion intensive mettant en avant les artistes invités.
Ce choix de date suscite des interrogations : coïncidence ou stratégie pour affaiblir l’élan de L’Oiseau Rare ? En tout cas, cette proximité entre deux événements majeurs pourrait engendrer une dilution du public, tant en termes d’engouement que de budget.
Alors que le « Entre Nous Show » bénéficie d’une visibilité écrasante, grâce à ses affichages et relais numériques intensifs, L’Oiseau Rare semble miser sur une approche plus organique. Il capitalise sur l’authenticité de son lien avec ses fans et sur une promotion centrée sur son identité artistique. Cette différence de moyens pourrait toutefois réduire sa portée médiatique et limiter son impact.
La tenue de ces deux événements à quelques jours d’intervalle pose plusieurs défis :
- Pour L’Oiseau Rare : Ce qui devait être un moment de consécration pourrait se transformer en une bataille pour mobiliser un public déjà sollicité.
- Pour le public : Une confusion quant au choix d’investissement de leur temps et de leur argent.
- Pour l’industrie musicale : Cette concurrence directe pourrait ralentir la construction d’un écosystème culturel collaboratif et durable.
L’Oiseau Rare incarne cette génération d’artistes qui osent rêver grand et repousser les limites de la scène gabonaise. Soutenir son initiative ne revient pas seulement à assister à un concert, mais à encourager une vision plus ambitieuse pour la culture locale.
Il est temps de réfléchir à des moyens de bâtir une industrie musicale plus unie et équitable, où la compétition ne vient pas freiner les aspirations des artistes, mais renforcer le dynamisme culturel du pays.
Et vous, que pensez-vous de cette situation ? Comment pourrions-nous, collectivement, contribuer à un écosystème artistique plus solidaire ? Partagez vos idées, car c’est ensemble que nous pourrons réellement faire avancer les choses.