Le 7 décembre, le Palais des Sports devait être le théâtre d’un grand rassemblement autour de la Ntcham, ce style musical urbain qui fait vibrer les playlists locales. Organisé par Entre Nous Bar et le label Direct Prod, le concert s’annonçait comme un événement majeur. Pourtant, la faible affluence a laissé un goût amer, suscitant des interrogations sur la portée réelle de ce mouvement musical.
L’absence remarquée de L’Oiseau Rare, star emblématique de la scène Ntcham, a pesé lourd dans la balance. Tandis qu’il représentait le genre dans un festival au Sénégal, son public, fidèle mais exigeant, semble avoir boudé l’événement en son absence.
Selon certains observateurs, le choix du Palais des Sports, un lieu éloigné et moins accessible que les cadres habituels, a également joué un rôle dans ce manque d’enthousiasme.
Ce revers contraste fortement avec les soirées organisées dans l’intimité d’Entre Nous Bar, où les artistes Ntcham attirent régulièrement une foule compacte et énergique. Ce cadre plus restreint semble mieux correspondre à l’ADN de ce genre musical, encore en quête d’un véritable rayonnement national.
Toutefois, les regards sont désormais tournés vers le concert de L’Oiseau Rare, prévu pour le 21 décembre au même Palais des Sports. Cet événement est perçu comme une opportunité de redorer l’image de la Ntcham et de prouver sa capacité à mobiliser un public large, au-delà de ses cercles habituels.
Ce revers soulève des questions cruciales : la Ntcham, malgré son succès apparent, est-elle prête à conquérir un public de masse ? Les organisateurs doivent-ils repenser leur stratégie pour toucher un public plus large ?
Le concert du 21 décembre pourrait bien être le moment décisif pour ce style musical, un test pour mesurer sa popularité réelle et sa capacité à s’imposer comme un pilier de la scène musicale gabonaise.