C’est une interview qui fait suite aux inondations qu’a récemment connu la capitale économique ces dernières semaines. Le délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Port-Gentil, le général des corps d’armée, Pierre Rizogo Rousselot, a donné la position de la municipalité face à la situation des inondations qui touchent les quatre arrondissements. Multipliant depuis son arrivée à l’hôtel de ville des actions de drainage et de curage de caniveaux ainsi que des canaux, la position géographique de la cité pétrolière fait d’elle une presqu’île confrontée aux phénomènes climatiques.
« Dire que la Mairie n’agit pas est une erreur. Nous sommes situés dans une zone tropicale et il pleut tous les jours. La Mairie ne peut rien faire et subit les intempéries au même titre que les autres », indique avec un air de résignation le Général Rizogo Rousselot.
Devant la presse, le délégué spécial a fait savoir sa désolation quant à l’incivisme des populations qui a atteint son paroxysme.
« Les populations confondent les endroits où on doit collecter les ordures aux caniveaux et canaux. Il y a des bacs à ordures partout pour collecter les déchets, qu’elles ne cherchent pas des solutions miracles à ce que nous vivons aujourd’hui. Qu’elles commencent à changer de mentalité », recommande t-il.
Pour la mairie de Port-Gentil, l’urbanisation et les constructions anarchiques sont des facteurs favorisant les phénomènes d’inondations dans la presqu’île Mandji.
« Les terrains il faut d’abord les viabiliser que de construire dans des endroits perdus. Je travaille en fonction des objectifs qui m’ont été assignés par le CTRI. Il y a des canaux, ensuite ils vont construire dessus et ils veulent avoir des pieds secs?››, s’interroge Pierre Rizogo Rousselot.
Entre marécages et pluies diluviennes, Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, est régulièrement paralysée par les inondations. À quand un réseau d’évacuation ?
Pour lui, « les autorités ont conscience de la problématique que pose la ville de Port-Gentil. On peut tout faire, mais ça passe d’abord par l’assainissement. Les populations doivent faire preuve de patience »
Via gabonactu