La convocation de Maïs Mouissi, ancien ministre de l’Économie et des Participations, par la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), a déclenché un vif débat sur fond de spéculations. Initialement prévue pour le 19 janvier et reportée au 20 janvier 2025 en raison de passations de charges au gouvernement, cette convocation s’inscrit dans une procédure d’investigation en cours, mais a alimenté de nombreuses interprétations.
Certaines rumeurs ont suggéré que cette convocation serait liée à des accusations de malversations financières, notamment l’acquisition présumée d’une résidence à Akanda pour un montant estimé à 1,5 milliard de FCFA. Ces affirmations, souvent non étayées, ont circulé rapidement sur les réseaux sociaux et dans certains médias, accentuant un climat de suspicion. Toutefois, aucune confirmation officielle n’a été apportée sur ces allégations.
Le courrier consulté par certains médias, dont GabonReview, précise que la CNLCEI mène des investigations concernant plusieurs entités publiques et para-étatiques. Parmi elles figurent, outre le ministère de l’Économie, des institutions telles que la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), et la Caisse nationale d’assistance médicale et de garantie sociale (CNAMGS). Ces investigations portent sur des soupçons de détournement de fonds publics, de corruption, et d’enrichissement illicite.
La convocation de Maïs Mouissi pourrait relever d’une démarche administrative classique, visant à clarifier certains points liés à sa gestion en tant qu’ancien responsable du ministère de l’Économie. Rien n’indique, à ce stade, qu’il est directement accusé, bien que son rôle passé place sa gestion sous examen.
Charles M’ba, ministre du Budget et des Comptes publics, a également été convoqué dans le cadre de cette enquête, mais l’attention médiatique s’est particulièrement focalisée sur Maïs Mouissi, amplifiant l’effet de buzz autour de sa personne.
Cet épisode met en lumière les attentes croissantes du public en matière de transparence dans la gestion des affaires publiques, tout en soulignant les risques de désinformation et d’interprétations hâtives. Pour Maïs Mouissi, cette convocation pourrait offrir l’occasion de clarifier les pratiques de son ministère et de contribuer à l’avancement des enquêtes en cours.
La CNLCEI, quant à elle, est appelée à mener ses investigations avec rigueur et impartialité, afin de garantir une gestion saine et responsable des ressources publiques. En attendant les conclusions, il est essentiel de préserver la présomption d’innocence et d’éviter de tirer des conclusions prématurées.
Cet épisode rappelle également l’importance d’une communication institutionnelle claire et d’un traitement médiatique responsable pour préserver la sérénité des procédures et éviter que des accusations non fondées n’entachent la réputation des personnes impliquées.
Selon, gabonreview