L’Université Omar Bongo (UOB) est secouée par une nouvelle polémique au sein de sa représentation estudiantine. Lors d’un point de presse organisé le 5 mars 2025, la Coalition des Étudiants pour l’Alternance (CEA) a ouvertement réclamé la démission du président de la Mutuelle des étudiants, Jonas Stéphane Ossélé. Cette demande fait suite à une série d’incidents jugés compromettants lors de la récente visite du Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, et reflète des tensions grandissantes entre les différentes factions du mouvement étudiant.
La polémique trouve son origine dans l’attitude jugée inappropriée de Jonas Stéphane Ossélé lors de cette visite officielle. Selon Élie Gershon Mombo, porte-parole de la CEA, « Monsieur Ossélé a échoué à représenter les préoccupations légitimes des étudiants de l’UOB et son comportement a été perçu comme déconnecté de la réalité universitaire ». L’élément le plus controversé de cet épisode demeure le moment où Ossélé aurait exhibé publiquement une somme d’argent, sans en préciser l’origine, tout en prétendant parler au nom des étudiants de l’UOB. Un geste qui a immédiatement suscité l’indignation et provoqué une vague de contestations.
Cet incident a mis en lumière des fractures profondes au sein de la Mutuelle des étudiants, composée de plusieurs mouvements aux orientations divergentes. Si le “Renouveau Estudiantin” soutient toujours Ossélé, la Coalition des Étudiants pour l’Alternance et le mouvement “Nouvelle Vision” ont pris leurs distances, dénonçant une gestion qu’ils jugent défaillante et opaque.
Dans un communiqué ferme, la Coalition a condamné ces actes, qualifiant l’attitude du président de la Mutuelle de « compromettante pour l’image de l’Université ». Ils demandent non seulement sa démission immédiate, mais aussi une clarification sur la gestion des ressources de la mutuelle, estimant que l’intégrité et la crédibilité de cette institution sont en jeu.
L’incident du 3 mars 2025 s’inscrit dans un contexte plus large de méfiance grandissante entre les étudiants et leurs représentants. Alors que certains soutiennent la demande de destitution du président de la Mutuelle, d’autres y voient une manœuvre politique visant à redistribuer les cartes au sein du mouvement estudiantin.
Cette crise soulève ainsi des questions cruciales sur la gestion des affaires étudiantes et la représentativité réelle des dirigeants actuels. La pression exercée par la Coalition des Étudiants pour l’Alternance sera-t-elle suffisante pour faire plier Jonas Stéphane Ossélé ? Ou bien cette contestation accentuera-t-elle encore davantage les divisions entre les différents courants étudiants de l’UOB ?
L’avenir de la Mutuelle des étudiants et de son leadership semble, en tout cas, suspendu à ces tensions internes.