À la veille du scrutin présidentiel d’avril 2025, le passé de certains acteurs politiques revient au cœur du débat public. Parmi eux, Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre du régime déchu, est pointé du doigt comme l’un des symboles d’une gestion financière opaque qui aurait plongé le Gabon dans une crise profonde avant le coup d’État du 30 août 2023.
Sous sa direction, le gouvernement aurait multiplié les emprunts sans transparence, accumulant une dette publique estimée à plus de 7 500 milliards de FCFA. Cette politique d’endettement, conjuguée à des projets mal budgétisés et des contrats opaques, aurait engendré l’échec de nombreux chantiers d’infrastructures, souvent surnommés « éléphants blancs », sans véritable impact pour les populations.
Les conséquences furent lourdes : salaires impayés, dégradation des services sociaux, multiplication des mouvements de grève et climat social tendu. Les audits menés durant la transition ont révélé des dérives graves dans la gestion budgétaire entre 2021 et 2023.
Pour une grande partie de l’opinion publique, Alain-Claude Bilie-By-Nze incarne une gouvernance déconnectée des réalités du peuple et marquée par le mépris des intérêts nationaux. Dans un contexte électoral tendu, la mémoire collective semble déterminée à ne pas reproduire les erreurs du passé.
