Dans une déclaration publiée ce mercredi 21 mai 2025 sur sa page Facebook officielle, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, est sorti de son silence pour réagir à l’arrêt rendu le 19 mai dernier par la Cour internationale de justice (CIJ) concernant le litige territorial entre le Gabon et la Guinée équatoriale. Un verdict douloureux pour une partie de l’opinion publique, qui entérine la perte de souveraineté du Gabon sur les îles Mbanié, Cocotiers et Conga.
Face à l’émotion suscitée par cette décision, le chef de l’État a lancé un appel à la retenue et à la lucidité, invitant les Gabonais à ne pas céder aux « réactions passionnelles ». Dans un message mesuré, il a annoncé qu’un compte rendu officiel serait prochainement présenté devant les deux chambres du Parlement, après le retour des experts gabonais ayant défendu les intérêts du pays à La Haye.
« Un compte rendu exhaustif sera présenté aux deux chambres du Parlement ainsi qu’au gouvernement, dans une démarche de transparence totale », a-t-il déclaré, réaffirmant l’engagement de son administration à informer pleinement la nation sur les implications de cette décision.
Dans un contexte marqué par la montée de tensions symboliques et politiques, le président Oligui Nguema a mis en avant les principes de dialogue, de prudence et de diplomatie, insistant sur la nécessité de préserver la paix régionale. Il a également souligné les liens historiques et fraternels entre le Gabon et la Guinée équatoriale, privilégiant une approche diplomatique face aux frustrations légitimes exprimées dans le débat public.
Cette sortie présidentielle intervient alors que plusieurs figures politiques, dont Alain-Claude Bilie-By-Nze et Joël Mapangou, ont publiquement demandé des explications claires sur les conséquences juridiques et territoriales du verdict de la CIJ. Dans un contexte sensible, le chef de l’État cherche visiblement à contenir les crispations, tout en réaffirmant son rôle de garant de l’unité et de la stabilité nationale.
Un message à la fois responsable et fédérateur, dans une séquence politique où la maîtrise des émotions et le respect du droit international s’imposent comme les seuls remparts face à l’escalade.