Le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, a officiellement reçu ce jour l’arrêt de la Cour Internationale de Justice (CIJ) dans le cadre du différend territorial opposant le Gabon à la République de Guinée équatoriale. La cérémonie solennelle s’est tenue en présence du Vice-Président de la République, des membres du Parlement, du gouvernement, des Présidents des institutions de la République ainsi que des forces vives de la Nation.
En ouverture de cette audience, le Professeur Guy Rossatanga Rignault et le Docteur Marie-Madeleine Mborantsuo ont exposé les implications juridiques et diplomatiques de cette décision rendue le 19 mai dernier à La Haye, avant d’en remettre le rapport officiel au Chef de l’État.
Une décision historique de la CIJ
Dans son arrêt, la Cour Internationale de Justice reconnaît la souveraineté de la République de Guinée équatoriale sur les îles Mbanié, Conga et Cocotiers. Cette décision s’appuie sur le traité signé en 1900 entre la France et l’Espagne, alors puissances coloniales respectives du Gabon et de la Guinée équatoriale. Cependant, la CIJ a estimé qu’il n’existait pas de fondement juridique suffisant pour fixer la délimitation des frontières maritimes entre les deux États, renvoyant ainsi cette question à des négociations bilatérales.
Le différend territorial entre les deux pays remonte au début des années 1970. Bien que le traité de Bata, signé en septembre 1974, ait reconnu la souveraineté gabonaise sur les trois îles, le conflit avait ressurgi dans les années 2000. Plusieurs tentatives de médiation, y compris la proposition d’une Zone de Développement Conjoint (ZDC) pour l’exploitation partagée des ressources maritimes, n’avaient pas abouti. En 2021, la Guinée équatoriale avait finalement saisi la CIJ, optant pour un règlement juridictionnel.
Appel à la paix et au dialogue
Prenant acte de la décision de la Cour, le Président Oligui Nguema a réaffirmé son attachement à la paix, à la stabilité régionale et au bon voisinage. Il a exprimé sa volonté de consulter les forces vives de la Nation afin d’envisager une démarche concertée en vue de négociations amiables avec la République sœur de Guinée équatoriale.
Cette posture s’inscrit dans la vision d’un Gabon engagé pour la paix, le dialogue et la diplomatie, en droite ligne avec les principes de solidarité africaine et de respect du droit international.