Houston, Texas — Une alerte de santé publique émerge dans le sud des États-Unis, où des professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme face à la recrudescence d’une infection sexuellement transmissible (IST) peu connue mais redoutable : la donovanose, également appelée granulome inguinal. Surnommée « la maladie mangeuse de chair » en raison des lésions destructrices qu’elle engendre, cette maladie refait surface dans des États comme le Texas, le Mississippi et la Louisiane.
Causée par la bactérie Klebsiella granulomatis, la donovanose se transmet par contact sexuel vaginal, anal ou oral avec une personne infectée. Les premiers signes incluent de petites lésions indolores au niveau des organes génitaux, qui évoluent progressivement en ulcères saignants, susceptibles de détruire les tissus environnants s’ils ne sont pas traités rapidement.
Autrefois considérée comme une affection tropicale rare, la donovanose inquiète désormais les autorités sanitaires américaines en raison d’un nombre croissant de cas rapportés. Cette résurgence s’accompagne de complications potentielles, notamment des infections secondaires, des cicatrices permanentes et, dans les cas graves, des déformations des organes génitaux. Des co-infections avec la syphilis ou le VIH ont également été signalées, rendant le diagnostic et le traitement plus complexes.
Heureusement, la maladie est traitable grâce à une antibiothérapie adaptée, principalement à base d’azithromycine. Toutefois, les experts insistent sur l’importance d’un diagnostic précoce pour limiter les risques de complications graves.
En l’absence d’une déclaration officielle récente des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les professionnels de santé rappellent l’importance du dépistage régulier, de l’usage systématique du préservatif et d’une meilleure sensibilisation aux IST, y compris les plus rares.
Toute personne présentant des symptômes suspects ou ayant eu des rapports non protégés est vivement invitée à consulter rapidement un médecin. La vigilance reste de mise pour endiguer la propagation de cette infection encore trop méconnue du grand public.