Drame à Lékoni : un nouveau-né abandonné dans les toilettes d’une église bouleverse la population

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Lékoni, paisible localité nichée dans le Haut-Ogooué, s’est réveillée ce week-end avec le cœur lourd, secouée par un événement tragique qui a profondément choqué ses habitants. Dans les toilettes de l’église Évangélique, un nouveau-né a été découvert abandonné, enveloppé à la hâte dans un sac plastique noir, comme un simple objet dont on se débarrasse. Une scène insoutenable, à la limite de l’incompréhensible.

C’est un fidèle de la paroisse, alerté par des pleurs inhabituels peu avant le début du service dominical, qui a fait cette terrible découverte. À l’ouverture de la porte, il est tombé sur un bébé encore couvert de fluides de naissance, enveloppé grossièrement, gisant là, seul, fragile, dans une détresse absolue.

Les secours ont été immédiatement alertés. L’enfant, une petite fille selon les premières constatations, a été transférée en urgence à l’hôpital de Franceville. Son état est aujourd’hui stable, mais elle reste sous étroite surveillance médicale. Les médecins estiment qu’elle est née quelques heures seulement avant son abandon.

Dans la ville, l’émotion est palpable. Entre colère, tristesse et incompréhension, les réactions sont vives. « Comment peut-on traiter un être aussi innocent de cette manière ? C’est une cruauté sans nom », s’indigne un habitant, encore sous le choc. L’écho de cette question douloureuse résonne dans toute la communauté.

La gendarmerie a ouvert une enquête pour identifier la mère de l’enfant et faire la lumière sur les circonstances entourant cet abandon dramatique. Malheureusement, l’absence de caméras de surveillance à proximité des toilettes rend les investigations particulièrement complexes. En parallèle, les services sociaux ont été mobilisés pour assurer la prise en charge du nourrisson, en attendant une décision judiciaire concernant son avenir.

Au-delà de l’indignation, ce drame met en lumière un malaise plus profond : le manque criant d’accompagnement, d’information et de structures d’accueil pour les femmes en détresse dans certaines régions du pays. De nombreuses voix s’élèvent déjà pour appeler à une meilleure sensibilisation à l’accouchement sous X, à l’adoption légale, et à des solutions humaines pour éviter que d’autres vies, si précieuses, ne soient ainsi mises en péril dès leurs premiers instants.

À Lékoni, une plaie reste ouverte, marquée par le cri d’un bébé que personne n’attendait, mais que tout un village refuse désormais d’oublier.

Via, focusgroupemedia

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