Initialement prévu du 21 au 25 juillet, le procès très attendu de l’ex-Première Dame Sylvia Marie Aimée Valentin épouse Bongo Ondimba, ainsi que de plusieurs de ses coaccusés, a été officiellement reporté. La nouvelle a été annoncée par le procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Eddy Minang, dans un communiqué rendu public ce lundi.
Selon le magistrat, la nouvelle date d’audience a été fixée du 10 au 14 novembre 2025. Ce report, justifié par l’indisponibilité de plusieurs avocats de la défense résidant à l’étranger, répond à une volonté claire de respecter les garanties fondamentales d’un procès équitable.
« Ce report a été décidé dans le souci de respecter les principes édictés à l’article préliminaire du Code de procédure pénale, notamment celui d’un procès équitable, contradictoire et préservant l’équilibre des droits des parties », indique le communiqué. Le parquet entend ainsi prévenir tout risque d’irrégularité procédurale, en assurant que toutes les conditions d’une défense pleine et entière soient réunies.
Le report intervient dans un contexte hautement sensible. L’affaire implique, outre Sylvia Bongo, son fils Noureddin Bongo Valentin et plusieurs anciens hauts responsables proches du régime déchu, accusés notamment de haute trahison, détournement massif de deniers publics et corruption en bande organisée. Elle cristallise depuis plusieurs mois une forte tension tant sur le plan national qu’international, où les questions de respect des droits de l’homme et d’indépendance de la justice gabonaise sont scrutées avec attention.
Face aux multiples accusations de manipulation judiciaire et de violations de droits fondamentaux, le procureur général Eddy Minang a tenu à réaffirmer sa mission : « Il appartient au parquet d’informer l’opinion publique et de veiller au respect des droits de toutes les parties », a-t-il souligné.
Alors que Libreville reste sous haute tension, ce report pourrait offrir un répit momentané dans la tourmente politique et judiciaire. Reste à savoir si ce délai suffira à rétablir la confiance dans le processus et à garantir la sérénité d’un procès que beaucoup annoncent déjà comme historique.