La tournée nationale du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a franchi ce mardi une étape symbolique avec l’inauguration d’infrastructures stratégiques à Franceville et Moanda. Au-delà des rubans coupés, ces mises en service traduisent une volonté affirmée de réactiver des projets parfois attendus depuis près de deux décennies.
Accueilli à l’aéroport international Omar Bongo Ondimba de Mvengue, le Chef de l’État a ouvert la visite par l’inauguration du pavillon présidentiel, entièrement rénové par la société CITP. Cet espace hautement protocolaire, comprenant une suite présidentielle, deux salons spacieux et une cuisine, vise à offrir un accueil digne des standards internationaux pour le président et ses hôtes.
Le cortège présidentiel s’est ensuite dirigé vers la salle de conférence Marcel Sandoungout, hommage à l’ancien maire de Franceville. Cet espace polyvalent de 1 400 m², équipé des dernières technologies audiovisuelles, intègre un hall d’accueil, des salons VIP, des bureaux, une salle de réunion, un espace informatique, une régie technique et une salle de traduction. Initié en juillet 2024 et achevé en un an, le projet symbolise la capacité de la transition à concrétiser rapidement des chantiers.
Parmi les inaugurations, la Grande Boucherie de Franceville occupe une place particulière. Ce complexe commercial de 3 450 m², construit en dix mois par BACOREF GABON, regroupe supermarché, restaurant, pharmacie, agence bancaire, boutiques et aire de jeux. Pensée pour dynamiser l’économie locale, elle pourrait générer des emplois dans l’agriculture, l’élevage et le transport, tout en modernisant l’offre de produits alimentaires dans la région.
Dernière étape de la visite : Moanda, où le président a inauguré l’hôpital interdépartemental, nouvelle pièce maîtresse du dispositif sanitaire régional. Cet établissement, qui répond à un déficit ancien en matière de soins spécialisés, s’inscrit dans un plan national de renforcement des infrastructures de santé.
Certaines de ces infrastructures étaient en attente depuis 2005, illustrant les lenteurs de mise en œuvre qui ont longtemps miné l’aménagement du territoire. En les finalisant, le président Oligui Nguema cherche à marquer une rupture avec l’immobilisme du passé. Le geste est politique autant que technique : il s’agit de démontrer la capacité de l’État à agir vite, dans un contexte de transition où chaque réalisation est scrutée comme un test de crédibilité.
Ces inaugurations, mêlant diplomatie, développement économique et amélioration des services publics, traduisent une approche intégrée du développement territorial. Elles envoient aussi un signal aux autres provinces : l’heure est à la concrétisation, pas aux promesses différées.