Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu en audience Jérémy Robert, conseiller Afrique du président français Emmanuel Macron. Portant un message d’amitié de la part du chef de l’État français, l’émissaire a réaffirmé la solidité et la pertinence des relations bilatérales entre Libreville et Paris, dans un contexte régional marqué par des recompositions diplomatiques et économiques.
L’entretien a été l’occasion d’évoquer la densité des liens qui unissent les deux pays, bâtis sur une histoire commune mais aussi sur un partenariat économique actif. La France demeure le premier investisseur étranger au Gabon, notamment dans les secteurs stratégiques du pétrole, des mines, de l’agro-industrie et des services. Au-delà des chiffres, la rencontre a permis de rappeler que cette coopération se nourrit également d’échanges culturels et éducatifs qui entretiennent une proximité durable entre les deux nations.
Selon Jérémy Robert, la France réaffirme sa disponibilité à soutenir les priorités du gouvernement gabonais, particulièrement en matière de relance économique, de diversification et de développement durable. Cet engagement se veut aussi une réponse aux défis globaux, tels que le changement climatique, la sécurité régionale et la gouvernance internationale, où le Gabon cherche à maintenir une voix forte.
Pour Oligui Nguema, cet échange illustre la volonté de son gouvernement d’entretenir des relations équilibrées avec ses partenaires stratégiques, tout en inscrivant la coopération dans une logique gagnant-gagnant, centrée sur les besoins réels du pays.
Cette rencontre survient dans un moment charnière où la présence française en Afrique centrale est scrutée, parfois contestée, face à la montée d’acteurs concurrents tels que la Chine, la Russie ou la Turquie. En recevant l’émissaire de l’Élysée, Libreville envoie un signal de continuité, mais aussi de pragmatisme, le Gabon entend préserver ses relations historiques avec Paris tout en affirmant son autonomie diplomatique.
L’avenir du partenariat franco-gabonais dépendra donc de la capacité des deux capitales à dépasser les symboles pour s’engager sur des projets concrets, répondant à la fois aux aspirations économiques du Gabon et aux intérêts stratégiques de la France en Afrique.