New York, 23 septembre 2025 – L’ouverture de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies a été marquée par l’allocution d’Antonio Guterres, Secrétaire général de l’organisation, qui a dressé un bilan lucide des huit décennies de l’ONU et esquissé les défis à venir.
Sous le thème « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains », Guterres a rappelé la mission première de l’organisation : préserver la paix, garantir le droit et promouvoir la coopération internationale. Face aux tensions géopolitiques et à la montée des conflits, il a exhorté le Conseil de sécurité à faire preuve de plus d’efficacité dans la prévention et le règlement des crises.
Il a également insisté sur l’urgence d’une réforme institutionnelle pour bâtir une ONU « plus inclusive, forte et efficace », à même de répondre aux menaces transnationales et aux pressions économiques mondiales. Enfin, Guterres a rappelé que les droits humains et la dignité humaine doivent rester le socle de la paix, dans un monde marqué par l’incertitude et la fragmentation.
Le discours du Secrétaire général illustre une constante des dernières années : l’appel récurrent à la réforme d’une ONU jugée dépassée dans sa gouvernance. Les critiques sur la paralysie du Conseil de sécurité, notamment face aux grands conflits mondiaux, se font de plus en plus pressantes. Derrière les mots de Guterres, se profile une bataille politique : comment adapter une organisation née en 1945 à un monde multipolaire où de nouveaux acteurs réclament une place à la table des décisions ?