Législatives du 11 octobre : vers un rapprochement stratégique entre Henri Mbira Nze et Madeleine Berre ?

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À quelques jours du second tour des élections législatives prévu pour le 11 octobre 2025, la scène politique gabonaise est en pleine effervescence. Selon plusieurs sources concordantes, Henri Mbira Nze, candidat malheureux du premier tour, envisagerait d’apporter son soutien à Madeleine Berre, candidate du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Une alliance qui, si elle se concrétise, pourrait bien reconfigurer les rapports de force dans certaines circonscriptions clés.

Les informations issues de proches d’Henri Mbira Nze font état de discussions avancées avec le camp PDG. L’objectif serait de mutualiser les électorats afin d’éviter une dispersion des voix au second tour. Pour l’ancien candidat, ce soutien représenterait une manœuvre tactique : non seulement il contribuerait à renforcer la position de Madeleine Berre, mais il lui permettrait également de préserver son influence politique locale et de maintenir des alliances stratégiques en vue de futures échéances.

Dans un contexte où chaque voix comptera, un tel ralliement pourrait peser lourd. D’autant que certaines circonscriptions s’annoncent extrêmement disputées, avec des écarts minimes entre les deux camps restants en lice.

Pour Madeleine Berre, figure influente du PDG et ancienne ministre, l’appui d’Henri Mbira Nze serait un atout majeur. Ce renfort lui permettrait de consolider son socle électoral tout en séduisant une partie de l’électorat indépendant ou hésitant.
Sur le terrain, plusieurs cadres du parti auraient déjà amorcé des contacts de terrain avec les partisans de Mbira Nze, signe que le rapprochement est pris au sérieux dans les rangs du PDG.

Cette alliance, si elle se concrétise, pourrait aussi avoir une valeur symbolique : elle illustrerait la capacité du PDG à rallier au-delà de ses frontières partisanes, un enjeu crucial pour le parti dans un contexte de recomposition politique.

Pour Henri Mbira Nze, cette éventuelle alliance ne serait pas sans intérêt. Après une campagne marquée par une certaine proximité idéologique avec les valeurs du PDG, ce ralliement pourrait être perçu comme une reconnaissance du poids politique de Madeleine Berre et une tentative de repositionnement pour lui-même.

Politiquement, le soutien à Berre lui offrirait un espace de négociation et d’influence au sein du futur paysage parlementaire, tout en lui évitant une marginalisation après le premier tour. Cependant, certains analystes y voient aussi un pari risqué : en se rapprochant du PDG, Henri Mbira Nze pourrait s’aliéner une partie de ses partisans, attachés à une posture d’indépendance vis-à-vis du parti au pouvoir.

Pour l’heure, aucune communication officielle n’a encore été publiée par le camp d’Henri Mbira Nze. Mais plusieurs sources internes laissent entendre qu’une déclaration pourrait intervenir dans les prochains jours, confirmant ou infirmant ces discussions.
Dans les milieux politiques et médiatiques, la suspense reste entière, et chaque camp s’affaire à interpréter les signaux envoyés par l’entourage du candidat.

Cette situation illustre la fluidité du jeu politique gabonais à l’issue du premier tour. Les alliances et soutiens post-scrutin sont devenus des instruments stratégiques décisifs, capables d’inverser des tendances électorales parfois défavorables.
Dans le cas précis, un soutien de Mbira Nze à Berre irait au-delà d’une simple entente électorale : il incarnerait une dynamique d’unité politique locale face à la montée d’acteurs indépendants et à la fragmentation des électorats.

À quelques jours du second tour, toutes les options restent ouvertes, mais une chose est certaine, la bataille des alliances est désormais aussi importante que celle des urnes.

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