Le Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu en audience ce jour Imad Toumi, Président-Directeur Général du groupe minier marocain Managem, au Palais du bord de mer. Cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de restructuration du secteur minier gabonais, au moment où le gouvernement met l’accent sur une meilleure gouvernance des ressources naturelles.
Présent au Gabon depuis plusieurs années, notamment à travers l’exploitation de la mine d’or de Bakoudou, le groupe Managem s’est imposé comme un acteur majeur du secteur aurifère national. Au cœur des discussions : le développement de nouveaux projets miniers, dont celui de la mine d’Iteke, appelé à devenir un levier important de croissance économique et d’emplois.
Imad Toumi a, à cette occasion, réitéré au Chef de l’État l’engagement du groupe Managem à poursuivre son partenariat avec le Gabon, dans une approche de co-développement durable et responsable. Le PDG a notamment insisté sur la volonté du groupe de travailler en synergie avec le ministère des Mines pour finaliser les concertations techniques et réglementaires nécessaires avant le lancement effectif du projet d’Iteke.
Cette audience intervient dans un contexte de redéfinition profonde de la politique minière nationale. En effet, le Président de la Transition a fait du secteur aurifère un axe central de la souveraineté économique. Le 8 octobre dernier, lors d’une rencontre avec les opérateurs du secteur, Brice Clotaire Oligui Nguema avait fermement rappelé que les recettes minières doivent désormais être intégralement inscrites au budget de l’État. Une mesure destinée à garantir la transparence, renforcer la redevabilité publique et assurer une redistribution équitable des richesses minières.
« L’or est l’exclusivité souveraine d’un État, et son exploitation doit profiter d’abord à la Nation gabonaise », avait alors déclaré le Chef de l’État, marquant ainsi une rupture avec les pratiques opaques du passé où la fiscalité minière échappait souvent au contrôle de l’administration publique.
Au-delà de la symbolique, cette rencontre entre le Président Oligui Nguema et le PDG de Managem traduit une volonté politique claire : faire du partenariat minier un instrument de développement national, et non un simple canal d’exportation de richesses brutes.
La démarche du Chef de l’État s’inscrit dans une logique de réappropriation souveraine des ressources naturelles, en cohérence avec la Vision 50 du Plan national de croissance et de développement. L’objectif : transformer localement les ressources, renforcer les capacités techniques nationales et favoriser la création de chaînes de valeur locales autour du secteur aurifère.
Cependant, le défi reste de taille. Entre la nécessité d’attirer les investissements étrangers et celle de maximiser les retombées nationales, le Gabon devra trouver un équilibre entre attractivité et souveraineté économique. Le partenariat avec Managem, groupe expérimenté mais désormais soumis à un cadre plus rigoureux, constitue un test grandeur nature pour la nouvelle politique minière du pays.
En réaffirmant son engagement aux côtés du Gabon, le groupe Managem manifeste sa confiance dans la vision réformatrice du Président Oligui Nguema. Pour Libreville, cette rencontre marque une étape importante vers la mise en place d’une gouvernance minière responsable et transparente, où chaque gramme d’or extrait devra désormais se traduire par une valeur ajoutée mesurable pour le développement du pays.
Le rendez-vous d’Iteke pourrait ainsi symboliser, bien plus qu’un nouveau projet aurifère, le début d’une ère de maturité économique pour le Gabon minier.
