Le fondateur du groupe indien Shree Hari Group, Rakesh H. Dudhat, est arrivé à Libreville avec une ambition claire : implanter des unités de transformation des déchets ménagers dans le Grand Libreville et à Port-Gentil.
Mercredi, l’homme d’affaires indien et sa délégation ont été reçus au Palais Rénovation par le Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, à qui ils ont présenté ce projet d’envergure environnementale et industrielle.
Le programme prévoit la création d’unités de tri et de transformation des déchets afin de réduire l’enfouissement, valoriser les matières recyclables et produire de l’énergie à partir des déchets.
Une initiative qui répond à un défi majeur pour le Grand Libreville, où les décharges publiques sont aujourd’hui saturées, avec un impact croissant sur la santé publique et l’environnement.
Le Président Oligui Nguema connaît bien le groupe indien. Lors d’un précédent séjour de travail à Malabo, en Guinée équatoriale, il avait visité les installations de Golden Swan, filiale du groupe Shree Hari, spécialisée dans le traitement industriel des déchets.
Séduit par l’efficacité et la durabilité du modèle Golden Swan, le Chef de l’État avait alors encouragé l’entreprise à étendre ses activités au Gabon, où la gestion des déchets demeure un enjeu prioritaire.
« La rencontre de ce jour a permis d’approfondir les échanges sur les modalités de collaboration entre le Gabon et Golden Swan, notamment à travers la création d’unités de transformation », précise un communiqué de la Présidence gabonaise.
Ce partenariat potentiel s’inscrit dans la vision du Président Oligui Nguema visant à moderniser les infrastructures urbaines et à promouvoir une économie verte.
En favorisant la transformation des déchets, le projet Shree Hari pourrait créer des emplois locaux, réduire la pollution et contribuer à l’autonomie énergétique par la valorisation des déchets organiques et plastiques.
Au Gabon, la gestion des déchets reste l’un des défis les plus pressants des grandes agglomérations.
Selon les services municipaux, plus de 600 tonnes de déchets sont produites chaque jour dans le Grand Libreville, dont une infime partie est recyclée.
Ce projet indien pourrait donc marquer un tournant écologique et économique dans la manière dont le pays aborde cette problématique.



