De nouvelles révélations secouent l’administration gabonaise. Selon les premiers éléments d’enquête, l’ex-directeur général des Impôts aurait reçu de Ian Ghislain Ngoulou, alors conseiller stratégique au sommet de l’État, des instructions directes visant à octroyer des abattements fiscaux massifs, jugés injustifiés, et ayant entraîné des pertes financières colossales pour le Trésor public.
Parmi les cas les plus marquants mis en lumière :
Assala aurait vu son abattement fiscal passer de 23 milliards de FCFA à seulement 10 milliards ;
Gabon Télécom, pour sa part, aurait bénéficié d’une réduction encore plus spectaculaire : de 30 milliards à 6,5 milliards de FCFA.
Ces décisions, prises sans justification solide selon les premiers constats, auraient privé l’État de dizaines de milliards de francs CFA, compromettant davantage les finances publiques déjà fragilisées.
Derrière ces allégements fiscaux inexplicables, les enquêteurs soupçonnent l’existence d’un réseau de pratiques informelles, dans lequel certaines entreprises auraient discrètement reversé des sommes considérables à des acteurs internes chargés de faciliter ces largesses fiscales.

Un véritable secret de Polichinelle, affirment plusieurs agents de l’administration, qui disent connaître ces méthodes sans que personne n’ait jamais osé les dénoncer ouvertement.
Si les responsabilités venaient à être confirmées, le rôle présumé d’Ian Ghislain Ngoulou dans ce système mettrait en lumière l’un des mécanismes les plus coûteux du passé récent : une gestion arbitraire et opaque de la fiscalité, au profit d’intérêts privés et au détriment de la nation.
Cette affaire, désormais au centre de l’attention publique, illustre l’ampleur des dérives que les autorités de la Transition entendent combattre pour rétablir la transparence et restaurer la confiance dans l’action de l’État.



