Après plus de 20 ans d’attente, le tribunal de première instance de Ntoum, dont la construction avait été stoppée puis abandonnée, a été officiellement inauguré le vendredi 13 septembre par le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Cet édifice couvre une superficie globale de 9 000 m², dont plus de 2 000 m² sont dédiés à l’administration judiciaire. Le tribunal, désormais fonctionnel, aura juridiction sur trois départements de la province de l’Estuaire : le Komo-Mondah (Ntoum), le Komo-Kango (Kango), et la Noya (Cocobeach).
Le bâtiment abrite deux salles d’audience, deux salles de délibération, une cinquantaine de bureaux, dont ceux des présidents de chambre, ainsi qu’un restaurant et des espaces réservés aux forces de l’ordre. « Tout ceci a été aménagé en un temps record, conformément aux instructions du chef de l’État », a précisé le représentant du Consortium international des travaux publics (CITP), l’entreprise ayant exécuté les travaux.
Une réalisation attendue depuis deux décennies
La satisfaction est palpable chez les autorités gabonaises et l’entrepreneur, car ce projet a connu un long parcours semé d’embûches. « Plus de 20 ans se sont écoulés avant que ce chantier ne voit enfin son achèvement », a rappelé la déléguée spéciale du 1er arrondissement de Ntoum. Elle salue la détermination des militaires au pouvoir, qui visent à instaurer une « administration de proximité » au service des Gabonais. Le tribunal de Ntoum vient également alléger la charge du tribunal de première instance de Libreville, dans l’espoir d’améliorer la productivité judiciaire.
Justice de proximité et restauration des institutions
Le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, a souligné l’importance de cette inauguration, qui s’inscrit dans le cadre de la restauration des institutions promue par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). « L’inauguration de ce tribunal participe pleinement à la justice de proximité. L’achèvement de ce chantier permet de rapprocher la justice des populations, notamment celles de cette localité qui n’auront plus besoin de se rendre à Libreville pour leurs procédures judiciaires », a-t-il déclaré. Il a ajouté que cette proximité entre le juge et les citoyens renforcera la confiance et l’équité dans les décisions de justice.
Le tribunal de première instance de Ntoum est désormais une réalité, marquant un tournant dans l’accès à la justice pour les populations des régions concernées.
