Le Collectif des parents d’étudiants gabonais en Russie a lancé, samedi, un cri d’alarme concernant la situation critique que traversent leurs enfants. Ces derniers risquent l’expulsion des universités russes en raison du non-paiement des frais de scolarité et des allocations familiales par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG).
Une inquiétude croissante face à une situation alarmante
Réunis en assemblée générale, les parents ont exprimé leur profonde préoccupation devant l’urgence de la situation. Depuis septembre dernier, les quelque 200 étudiants gabonais en Russie font face à des arriérés de paiements, les exposant à l’exclusion des cours et des examens prévus dès le 8 décembre prochain.
Ludovic Belengue, président du collectif, a plaidé pour une intervention rapide des autorités :
« C’est une urgence. Il faut que le pouvoir se mobilise pour que les frais de scolarité et les allocations familiales des étudiants soient versés. »
Des réponses vagues et une lenteur administrative préoccupante
Les parents affirment être en contact régulier avec l’ANBG, mais se disent frustrés par l’absence de progrès concret. Malgré l’octroi d’une rallonge budgétaire, aucune action tangible n’a été prise pour résoudre la crise.
« Nous sommes en contact avec l’ANBG, mais les réponses restent vagues. Nous avons obtenu une rallonge budgétaire, alors pourquoi les paiements tardent-ils ? » s’interroge Ludovic Belengue.
Une solution temporaire freinée par des obstacles diplomatiques
Selon des informations obtenues, le versement des bourses des étudiants gabonais en Russie est effectué via la mallette diplomatique, en raison des sanctions occidentales imposées à ce pays. Cette procédure complexe, nécessitant une multiplication des signatures, serait à l’origine des retards.
Une alternative proposée par les parents
Pour éviter de nouvelles perturbations, les parents proposent une solution :
« Que la bourse soit versée directement aux parents par procuration. Nous nous chargerons ensuite d’envoyer l’argent à nos enfants. »
Un avenir académique en péril
Les parents craignent que ces retards aient des conséquences graves sur l’avenir académique de leurs enfants, notamment des expulsions, des retards dans leurs études, et une détérioration de leur bien-être. Ils appellent les autorités gabonaises à agir rapidement pour éviter une catastrophe.
Cette crise met en lumière les défis persistants dans la gestion des bourses à l’international et souligne l’importance d’une réforme pour garantir aux étudiants gabonais à l’étranger une stabilité financière essentielle à leur réussite.
