Depuis le 5 décembre, les villes de Libreville, Moanda et Masuku vibrent au rythme de la 12e édition du Festival du Film de Masuku. Cet événement, dédié à la nature et à l’environnement, se déroule jusqu’au 11 décembre 2024 sous le parrainage du réalisateur congolais David-Pierre Fila. La réalisatrice Nadine Otsobogo, promotrice du festival, met une fois de plus à l’honneur le rôle du cinéma dans la sensibilisation aux enjeux environnementaux.
Le festival a été inauguré à Franceville par Laurence Ndong, ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement, en présence de plusieurs personnalités, dont Constant Serge Abessolo, Directeur général de l’Institut gabonais de l’image et du son (Igis). Lors de cette ouverture, des films gabonais et des œuvres du parrain David-Pierre Fila ont été projetés, suscitant des échanges enrichissants avec les spectateurs.
Dans son discours, le ministre a souligné l’importance du cinéma comme vecteur de réflexion et d’action :
« Le festival du film de Masuku, en mettant en lumière ces problématiques à travers le cinéma, ne se contente pas de nous alerter, il nous inspire à agir. »
Cette édition met en avant des thématiques liées à la préservation de la biodiversité et aux enjeux climatiques. Les projections se tiennent au Centre international de recherches médicales de Franceville (Cirmf) et à l’Université polytechnique de Masuku. Sur les 80 films soumis, 12 ont été sélectionnés pour compétir, représentant 10 pays. Parmi eux, deux productions gabonaises, « Ndossy » et « H2O », rivalisent pour trois prix prestigieux : le prix du jury professionnel, le prix du public et le prix étudiant.
Le festival accueille également le 6e concours de courts-métrages « Jeunes Talents Masuku » sur le thème : « L’eau et les cultures ». Ce concours offre une plateforme unique aux jeunes cinéastes pour exprimer leur vision de l’environnement.
L’édition 2024 se distingue par l’intégration du théâtre, grâce à la participation des universitaires gabonais. Les troupes Pierre Monsart de l’Université Omar-Bongo (UOB) et du lycée Henri Sylvoz de Moanda ajoutent une dimension culturelle supplémentaire aux festivités.
Au-delà de son objectif de sensibilisation, le festival constitue un espace de dialogue entre créateurs, décideurs politiques et professionnels de la culture. Les débats portent sur des enjeux majeurs tels que le financement des projets artistiques, la formation des jeunes talents et la diffusion des œuvres gabonaises sur la scène internationale.
En soulignant le rôle de l’audiovisuel dans la prise de conscience environnementale, le Festival du Film de Masuku continue de s’imposer comme un événement incontournable du paysage culturel gabonais. Avec son message de résilience et d’espoir, il appelle chacun à agir pour la préservation de notre planète.