Cinq agents de la société Foberd-Gabon ont été interpellés vendredi dernier à Oyem par des éléments de la Direction générale des recherches (DGR). Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une enquête menée conjointement par le parquet du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem et la Direction provinciale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Les prévenus sont accusés de commercialiser des produits alimentaires et des boissons impropres à la consommation.
Lors de la perquisition effectuée dans un magasin situé au quartier Eyenassi, les autorités ont découvert des irrégularités graves. Selon Quévin Mozogo Eya, procureur de la République adjoint d’Oyem, « nous avons constaté non seulement la présence de produits avariés exposés à la vente, mais aussi la falsification des étiquettes et emballages portant des dates de péremption des denrées alimentaires ».
En outre, Épiphane Mindoumou, directeur provincial de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, a signalé la découverte d’un entrepôt spécialement équipé pour le remballage des produits avariés. Les responsables utilisaient un appareil pour modifier les dates de péremption, permettant ainsi la remise en circulation de produits périssables.
Le parquet a indiqué que ces actes constituent des infractions de « mise en danger de la vie d’autrui » et de « falsification des étiquettes et emballages portant des dates de péremption des denrées alimentaires ». Ces délits sont prévus et réprimés par les articles 249, alinéas 1 et 4, ainsi que 320, alinéa 4 du Code pénal.
En attendant la suite de l’enquête, les produits avariés ont été retirés des rayons, et le magasin a été placé sous scellé. Cette opération illustre la volonté des autorités locales de lutter contre les pratiques mettant en péril la santé publique.
Cet incident met en lumière l’importance de la vigilance dans le contrôle de la qualité des produits alimentaires. Les consommateurs sont invités à signaler toute suspicion de produits non conformes aux autorités compétentes, tandis que les opérateurs économiques sont rappelés à leur responsabilité de respecter les normes en vigueur.
Avec cette affaire, les autorités gabonaises réitèrent leur détermination à protéger la santé des populations et à sanctionner fermement toute dérive mettant en danger la vie d’autrui.