Face aux attaques répétées contre les projets de relance de l’agriculture et de l’élevage au Gabon, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a pris la parole sur Facebook, ce jeudi 6 février, dans un message particulièrement virulent. Il y défend les initiatives de son gouvernement et répond aux accusations de népotisme visant son fils, impliqué dans un projet agricole.
Raymond Ndong Sima s’en prend à ses détracteurs, qu’il qualifie de « Constellation des Opportunistes Inséparables du Larbinisme » (COPIL). Sans citer de noms, il vise un ancien Premier ministre ainsi que d’autres figures politiques issues du régime déchu, leur reprochant de critiquer des projets essentiels pour le développement du pays.
Selon lui, ces personnalités cherchent « à attirer les projecteurs » en attaquant des initiatives pourtant cruciales, notamment en matière d’agriculture et de lutte contre la dépendance alimentaire.
« La lutte politique n’autorise pas à faire feu de tout bois », déclare-t-il. « Le chômage, la désertification de l’arrière-pays et la dépendance alimentaire devraient être des thèmes de consensus national ».
Pour le Chef du gouvernement, même un succès partiel du projet serait une avancée :
« Même si 20% du projet réussissaient, nous pourrions nous réjouir d’avoir fait un pas sur une voie que le futur nous commande d’emprunter de toute urgence ».
Les accusations de népotisme liées à la participation de son fils dans le projet du ranch de Ndendé n’ont pas été ignorées. Raymond Ndong Sima répond avec fermeté :
« Un, oui, et alors ? Ne serait-il pas Gabonais ? »
Il rappelle que 39 Gabonais ont bénéficié d’une formation au Brésil dans le cadre de ce projet, et s’interroge sur l’acharnement sélectif de ceux qui dénoncent uniquement la présence de son fils.
« Je n’ai entendu personne demander la liste des stagiaires envoyés au Brésil, ni questionner leur origine. Pourquoi ce silence ? »
Le Premier ministre s’attaque également aux critiques visant le projet Agropag, dont certains affirment qu’il servirait ses intérêts personnels.
« Non, la honte ne tue pas. C’est pourquoi certains soutiennent des postures honteuses tout en paraissant en public sans gêne », fustige-t-il.
Enfin, il dénonce les rumeurs sur la qualité sanitaire du bétail importé du Brésil, alors même que le Gabon importe déjà de la viande et de la volaille de ce pays.
« Émettre des doutes sur l’état sanitaire de ces bœufs et leur caractère cancérigène, c’est clairement faire flèche de tout bois et tomber dans une contradiction majeure », conclut-il.
À travers cette sortie, Raymond Ndong Sima assume les choix et orientations de son gouvernement et entend défendre une vision agricole qui, selon lui, devrait transcender les clivages politiques.