Gabon : Novelas Overmax privé de visites en prison, son avocat demande une libération provisoire

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Depuis son placement sous mandat de dépôt le 5 février 2025, le jeune lanceur d’alerte Fanuel Ikapi Mamboundou, alias Novelas Overmax, n’a pu recevoir aucune visite de ses proches, malgré un permis de communiquer délivré par le tribunal. Une situation qui soulève de nombreuses interrogations, alors que son avocat, Me Jean-Paul Moumbembé, a officiellement déposé une demande de mise en liberté provisoire le 10 février.

Novelas Overmax serait-il un criminel si dangereux qu’il faille lui interdire tout contact avec l’extérieur ? C’est la question que se posent ses proches et son avocat, alors que plusieurs tentatives de visite ont été refusées par l’administration pénitentiaire.

« Sa famille est partie pour la visite dimanche, mais elle a été refoulée. Pourtant, elle avait en sa possession un permis de communiquer délivré par le tribunal. Moi-même j’ai envoyé quelqu’un à la prison afin de lui rendre visite, mais lui aussi a été refoulé. Pareil pour sa mère. La famille est inquiète, car elle n’a aucune nouvelle de lui. Il nous a été indiqué à la prison que Novelas Overmax n’aura droit aux visites que dans deux semaines. »Lionel Ella Engonga, président de SOS Prisonniers Gabon (SPG)

D’après SOS Prisonniers Gabon, l’ONG qui a permis au lanceur d’alerte d’obtenir un avocat, aucune explication claire n’a été donnée concernant cette privation de visites.

Face à cette situation préoccupante, Me Jean-Paul Moumbembé, ténor du Barreau national du Gabon, a introduit une requête de mise en liberté provisoire auprès du procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville.

Dans sa demande, l’avocat rappelle que :

Les magistrats et greffiers sont actuellement en grève, ce qui pourrait prolonger le séjour en détention provisoire de son client.

Novelas Overmax reste présumé innocent, et son incarcération prolongée en l’absence de procès pourrait être perçue comme une violation de ses droits fondamentaux.

Pour l’instant, les autorités judiciaires ne se sont pas encore exprimées sur la situation du lanceur d’alerte. Mais cette affaire soulève de vives inquiétudes quant au respect des droits des détenus et à la transparence du processus judiciaire au Gabon.

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