Avec l’expansion d’Internet et la généralisation des smartphones, la consommation de contenus pornographiques connaît une croissance mondiale, touchant tous les continents. Si les États-Unis, le Royaume-Uni et la France figurent parmi les plus grands consommateurs, l’Afrique enregistre également une forte progression. Le Gabon, en particulier, se distingue par des chiffres impressionnants : 2,37 millions de visites en octobre 2024 sur l’un des principaux sites spécialisés, pour une population d’environ 2,3 millions d’habitants.
Dans le classement mondial, les États-Unis dominent largement avec plus de trois milliards de visites mensuelles. L’Europe et l’Asie suivent avec des pays comme le Royaume-Uni, la France et l’Inde, où malgré des restrictions gouvernementales, la consommation reste massive. Cette tendance est alimentée par l’essor des smartphones, la disponibilité accrue de l’Internet mobile et des coûts d’accès réduits, rendant ces contenus plus accessibles.
En Afrique, des nations comme l’Afrique du Sud et le Nigeria figurent parmi les plus gros consommateurs. Le Gabon, bien que plus modeste en termes de population, affiche une consommation exceptionnelle, illustrant l’impact de la démocratisation d’Internet mobile et l’absence de régulation sur ces contenus.
Si cette explosion s’explique par la facilité d’accès aux contenus en ligne, elle soulève des préoccupations. Une consommation excessive peut entraîner une dépendance, modifier les perceptions des relations amoureuses, et provoquer une sexualisation accrue des interactions sociales. Dans une société où la sexualité demeure un sujet tabou, cette consommation clandestine peut engendrer des tensions au sein des foyers.
Face à cette montée en puissance, certains pays africains, à l’image de l’Ouganda et du Kenya, ont mis en place des législations visant à restreindre l’accès aux contenus pour adultes. Cependant, cette approche se heurte souvent à des difficultés techniques et juridiques. De nombreux experts préconisent une sensibilisation éducative, encourageant le dialogue familial et une meilleure information sur les effets de la pornographie.
Le Gabon, confronté à cette réalité, devra à son tour réfléchir aux moyens d’encadrer ce phénomène en pleine expansion.
