À contre-courant des pratiques politiques traditionnelles, Henri Mbira Nze mise sur la démocratie participative pour faire émerger une candidature législative portée par la base. Un pari audacieux qui commence à mobiliser la société civile dans le 1er arrondissement de Lambaréné.
Alors que les préparatifs pour les élections législatives battent leur plein à Lambaréné, une figure nouvelle attire l’attention par son approche singulière. Henri Mbira Nze, jusque-là peu exposé sur la scène politique nationale, s’impose désormais comme un prétendant sérieux, fort du soutien grandissant de sa communauté locale.
Dans une rencontre tenue le week-end dernier dans le 1er arrondissement, l’homme politique a surpris son auditoire en annonçant que sa candidature dépendrait uniquement de l’accord de la base populaire, qu’il place au centre de son engagement.
« Cette candidature ne m’appartient pas. Elle sera décidée par plusieurs d’entre vous », a-t-il lancé à ses soutiens, dans une posture assumée de rupture avec les candidatures imposées par le haut.
Un positionnement qui tranche avec les habitudes politiques locales, où les investitures sont souvent le fruit de négociations à huis clos entre élites et états-majors partisans.
Henri Mbira Nze ne cache pas son ambition : construire une victoire électorale fondée sur la mobilisation méthodique, l’unité et la cohésion populaire. Il refuse l’improvisation et préfère une démarche concertée. Déjà, des comités de soutien spontanés émergent dans plusieurs quartiers, regroupant femmes, jeunes et notables, séduits par une méthode jugée respectueuse et inclusive.
Candidat de terrain plus que de tribune, Henri Mbira Nze décline des priorités claires : eau potable, éducation, santé de proximité, emploi des jeunes, dynamisation de l’économie locale. Autant de thématiques ancrées dans les besoins du quotidien.
« Trop de promesses électorales restent sans suite. Je m’engage à ne faire que ce que je peux tenir », a-t-il martelé, dénonçant au passage la vacuité des discours électoraux qui n’aboutissent à aucun changement palpable.
Alors que la scène politique locale est souvent marquée par les divisions partisanes et les rivalités d’appareils, Henri Mbira Nze tend la main à toutes les sensibilités, y compris aux indécis et aux sceptiques.
« Ensemble, nous pouvons faire du 1er arrondissement un modèle de participation citoyenne et de changement concret », a-t-il déclaré, dans un appel à l’unité et à l’engagement collectif.
La démarche de Henri Mbira Nze pourrait bien inaugurer une nouvelle façon de faire de la politique à l’échelle locale, où les citoyens ne seraient plus de simples électeurs, mais des coproducteurs de la décision politique. Son initiative résonne avec un contexte national en mutation, où la transition politique post-2023 a ravivé les aspirations à plus de transparence, de proximité et d’efficacité.
Si la candidature de Mbira Nze se concrétise, elle pourrait bien représenter un laboratoire politique à ciel ouvert, où démocratie participative rime avec responsabilité et engagement communautaire. Reste à voir si cet élan populaire se transformera, en septembre, en suffrage décisif.
