À quelques mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc, l’espoir d’une épopée continentale anime les cœurs des Gabonais. Pour la première fois, les Panthères visent ouvertement le titre, un objectif désormais incarné par leur capitaine emblématique, Pierre-Emerick Aubameyang.
Dans une interview accordée au site officiel de la Confédération Africaine de Football (CAF), l’attaquant de 36 ans, en passe de rejoindre à nouveau l’Olympique de Marseille, a exprimé une ambition sans détour : ramener la CAN à Libreville. « Remporter la Coupe d’Afrique des Nations, ce serait un rêve. Peut-être ambitieux, mais c’est mon objectif », a-t-il déclaré avec assurance.
Écarté de l’édition 2023, le Gabon signe son grand retour dans la compétition. Cette fois, c’est dans un Groupe F redoutable qu’il devra s’imposer. Le calendrier place les Panthères face à des adversaires de taille : le Cameroun (24 décembre), le Mozambique (28 décembre) et la Côte d’Ivoire (31 décembre), championne en titre.
Ce tirage, jugé difficile par les observateurs, n’entame en rien la détermination du groupe. Bien au contraire, les propos d’Aubameyang traduisent une volonté de bousculer l’ordre établi : « Ce serait extraordinaire pour le pays de réaliser une belle performance. Ce tournoi, c’est bien plus qu’un simple championnat pour nous. »
À 36 ans, Pierre-Emerick Aubameyang n’est plus seulement un buteur, mais une figure tutélaire du football gabonais. Passé par Arsenal, Barcelone, Dortmund et prochainement de retour à l’OM, il incarne une génération qui veut faire de son chant du cygne une symphonie continentale.
Son influence dépasse les terrains. En exprimant son rêve de soulever le trophée le 18 janvier 2026 à Casablanca, il invite tout un peuple à y croire. « Ce serait incroyable pour le Gabon », confie-t-il, conscient de l’élan patriotique que pourrait générer une telle performance.
Dans un pays où le football est à la fois un exutoire et un miroir des aspirations collectives, la CAN 2025 prend une dimension quasi politique. Une qualification au second tour, une victoire contre une grande nation du continent, voire une place en finale, seraient perçues comme des actes fondateurs d’une renaissance sportive et identitaire.
Pour les autorités sportives comme pour la population, la présence d’Aubameyang dans l’effectif galvanise. Elle donne à l’équipe un souffle de légitimité et une perspective inédite : celle d’écrire enfin une page dorée dans l’histoire du football gabonais.
Avec une génération mêlant expérience et jeunesse, et sous la houlette de son capitaine charismatique, le Gabon aborde cette CAN avec l’envie d’exister parmi les géants. Le rêve d’Aubameyang, personnel et collectif, pourrait bien devenir celui d’une nation entière.