Sur les terres latéritiques du nord-est du Gabon, une promesse oubliée est en passe de devenir une réalité tangible. L’axe routier Ovan-Makokou, longtemps relégué aux marges de l’action publique, renaît sous l’impulsion du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce projet, stratégique à plus d’un titre, marque le retour d’un État bâtisseur au service des territoires longtemps marginalisés.
Lancé en 2012 puis abandonné pendant plus de dix ans, le chantier de réhabilitation de la route Ovan-Makokou a longtemps symbolisé la frustration des populations locales face à l’inaction gouvernementale. Entre routes impraticables, isolement économique et précarité logistique, le département de l’Ivindo, dans la province de l’Ogooué-Ivindo, semblait condamné à l’oubli.
Mais depuis quelques mois, la dynamique a radicalement changé. À l’initiative du chef de l’État, les travaux ont repris avec une nouvelle ambition, celle de transformer cette route vitale en un vecteur de développement durable, d’inclusion et de justice territoriale.
Du PK18 à Etzua-Megnien, en passant par Ebeigue jusqu’à Simintang, les stigmates de l’abandon laissent place à une chaussée bitumée, dotée de caniveaux, de dispositifs de drainage modernes et d’ouvrages d’art durables. Près de 20 kilomètres de route ont déjà été livrés, libérant la circulation et restaurant la confiance des riverains.
Loin d’un simple rechargement, il s’agit ici d’une véritable modernisation de l’infrastructure. Les anciennes buses métalliques, souvent inefficaces face aux crues, sont remplacées par des ponts en béton armé. Trois d’entre eux sont en construction sur les rivières Ngnabalghe, Menighe et Louli, pour garantir la pérennité de l’ouvrage.
La société chinoise CFHEC, chargée de l’exécution du chantier, mobilise une main-d’œuvre à 85 % locale. Une exigence présidentielle qui vise à impliquer directement les populations et à valoriser les compétences nationales. Les jeunes de la province y trouvent une source d’emploi, mais aussi de fierté.
Cependant, des défis techniques persistent à l’approche de Makokou, notamment en raison de la présence de réseaux de la SEEG (électricité et eau). Des ajustements sont en cours pour permettre une progression fluide du chantier, sous le regard attentif des autorités locales.
Dans les villages alentour, les communautés s’impliquent au-delà du concret. Des rituels traditionnels sont organisés pour « bénir la route », conjurer le mauvais sort et assurer la protection spirituelle des travaux. Une dimension symbolique forte, qui illustre l’adhésion profonde des populations à ce projet.
La réhabilitation de l’axe Ovan-Makokou ne relève pas seulement de la mobilité. Elle est au cœur d’une stratégie de relance économique et sociale : désenclavement des zones rurales, accès facilité aux soins, à l’éducation et à la justice, encouragement à la production agricole et au commerce local.
En transformant cet axe, le président Oligui Nguema donne corps à l’une des grandes ambitions de la Vème République : une croissance équitable, fondée sur des infrastructures solides et un développement inclusif. L’État retrouve ainsi son rôle de catalyseur de progrès, en réinvestissant les territoires négligés et en réconciliant les Gabonais avec l’idée d’un avenir partagé.
L’axe Ovan-Makokou devient dès lors un symbole : celui d’un volontarisme assumé, d’un pouvoir à l’écoute des périphéries et d’un projet national cohérent. Loin d’être un simple chantier, il incarne la renaissance d’une région et l’éveil d’un pays à ses propres potentialités.
À travers ce projet, le Gabon trace sa route vers la réconciliation des territoires, une répartition plus juste des richesses et une gouvernance ancrée dans l’action.