Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est rendu ce jour sur le site du barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval, symbole d’une volonté politique affirmée de renforcer l’autonomie énergétique du pays.
Accueilli sur la plateforme d’observation, le Chef de l’État a suivi une présentation technique complète avant de parcourir l’intérieur de la centrale en construction. Ce projet, d’un coût global de 118 millions de dollars dont 34 millions financés sur fonds propres, s’impose comme l’un des plus importants chantiers énergétiques en cours au Gabon.
Avec une puissance installée de 35 MW et une production annuelle estimée à 205 GWh, Kinguélé Aval doit significativement contribuer à la réduction des délestages électriques et à la diversification du mix énergétique. Construit selon un modèle mixte terre/béton, l’ouvrage mesurera 48,5 mètres de haut et 470 mètres de long, représentant un volume total de 4,2 millions de m³.
À ce jour, les travaux affichent un taux d’avancement de 54 %. Le calendrier prévoit un remplissage du réservoir fin mars 2026, des essais techniques entre août et septembre 2026, et une mise en service avant la fin de la même année.
Au-delà de la production d’énergie, le barrage incarne un moteur économique et social. Plus de 50 entreprises gabonaises sont associées au projet, mobilisant 767 travailleurs dont 530 Gabonais. Sur le plan environnemental, l’ouvrage devrait éviter l’émission annuelle de près de 73 000 tonnes de CO₂, renforçant ainsi l’engagement du Gabon dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette visite présidentielle s’inscrit aussi dans une démarche de suivi rigoureux des chantiers structurants. Le barrage de Kinguélé Aval représente à la fois un défi technique, financier et organisationnel. Sa réussite dépendra du respect des délais, du contrôle des coûts et d’une gestion transparente, autant de points sur lesquels le Chef de l’État a montré sa vigilance.
En misant sur ce projet, le Gabon ambitionne non seulement de sécuriser son approvisionnement en électricité, mais aussi de poser une pierre supplémentaire à l’édifice d’une économie moins dépendante des énergies fossiles.
