Flavien Franck Rebela Rogombé tourne le dos au RPM d’Alexandre Barro Chambrier

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À quelques semaines des élections législatives et municipales, le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) d’Alexandre Barro Chambrier enregistre un départ qui pourrait peser lourd sur ses ambitions électorales. Le vendredi 8 août dernier, Flavien Franck Rebela Rogombé, conseiller spécial du président du parti et membre du bureau politique, a annoncé sa démission, invoquant un manque de reconnaissance et une mise à l’écart jugée injustifiée.

D’après des sources proches du désormais ex-membre du RPM, la décision de Flavien Franck Rebela Rogombé trouve son origine dans une série de frustrations accumulées. Malgré près de dix ans de loyaux services dans l’Ogooué-Maritime, il se serait vu relégué à une place jugée « insignifiante » (sixième) sur la liste de la 3e circonscription de Port-Gentil, alors même qu’il occupait le poste de 4e délégué spécial de la commune et jouissait d’une solide réputation locale.

Considéré comme l’un des meilleurs délégués spéciaux pour sa maîtrise des dossiers, ses connaissances sur la décentralisation et ses propositions innovantes, Rebela Rogombé estime que sa valeur a été sous-évaluée par sa formation politique. Ce déclassement serait perçu par certains comme une manœuvre destinée à écarter un concurrent potentiel aux postes de maire ou de sénateur.

Ancien sénateur, ancien chargé de communication de Jean Ping et fondateur en 2016 de la chaîne Life Africa TV, Flavien Franck Rebela Rogombé reste une personnalité politique de premier plan dans l’Ogooué-Maritime. Son départ, s’il se confirme au profit de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), pourrait bouleverser les rapports de force locaux.

En effet, son influence dans la capitale économique est incontestable. Son aura, bâtie sur des années de militantisme actif, lui confère une base électorale solide susceptible de suivre son choix politique. Son ralliement à l’UDB constituerait donc un renfort stratégique pour ce parti et un affaiblissement notable du RPM.

Pour le RPM, cette démission est plus qu’un simple départ : c’est un signal d’alarme. En pleine phase de mobilisation électorale, la perte d’un cadre aussi ancré localement pourrait fragiliser son implantation dans l’Ogooué-Maritime, région où la bataille électorale s’annonce intense. À Port-Gentil notamment, où le poids des notables et la proximité avec les électeurs jouent un rôle déterminant, le départ de Rebela Rogombé risque de se traduire par une baisse des performances électorales du parti.

Si la confirmation de son adhésion à l’UDB se matérialise, elle pourrait redessiner la carte politique de la province. Le RPM, affaibli, devra redoubler d’efforts pour conserver son électorat, tandis que l’UDB pourrait capitaliser sur ce ralliement pour accroître son influence.

Au-delà de l’épisode personnel, cette démission illustre les tensions internes qui traversent certains partis d’opposition, où les luttes de positionnement risquent de compromettre la cohésion en période électorale. Elle rappelle aussi combien les équilibres politiques au Gabon restent fragiles et soumis aux mouvements individuels des acteurs influents.

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