Procès Bongo-Valentin : la Présidence réaffirme la fermeté de l’État face aux tentatives de déstabilisation

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À trois jours de l’ouverture du procès de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Nourredin Bongo Valentin, la Présidence de la République a tenu à clarifier la position de l’État. Par la voix de son porte-parole, Théophane Nzame Nze Biyoghe, elle a rappelé que « la justice gabonaise suivra son cours », malgré les tentatives de manipulation médiatique menées par le clan Bongo.

C’est dans une atmosphère tendue, ce jeudi 7 novembre, que le porte-parole du Palais Rénovation s’est adressé à la presse nationale et internationale. Face aux journalistes, Théophane Nzame Nze Biyoghe a répondu avec fermeté aux interrogations soulevées par les récentes vidéos diffusées par le clan Bongo-Valentin et les déclarations de leurs avocats, qui qualifient le procès à venir de « simulacre » et ont annoncé leur retrait de la procédure.

« Les avocats de madame Bongo et de son fils peuvent dire ce qu’ils veulent. Au-delà de ce qu’ils disent, il y a des faits. Le procès va s’ouvrir », a-t-il affirmé d’un ton calme mais catégorique.

Pour la Présidence de la République, le dossier relève désormais strictement du domaine judiciaire. « Nous ne sommes pas ici en France. C’est la justice gabonaise, et ce sont les règles du code pénal gabonais qui s’appliquent », a martelé M. Nzame Nze Biyoghe, précisant que les accusés seront jugés par contumace, leurs avocats ne s’étant pas constitués.

Depuis plusieurs jours, des extraits vidéos attribués à Nourredin Bongo Valentin circulent sur les réseaux sociaux, suscitant un vif débat sur la crédibilité de la justice gabonaise. Ces séquences montrent des échanges entre membres du clan Bongo et certains magistrats, dans une mise en scène que le porte-parole de la Présidence qualifie de tentative d’intimidation médiatique.

« Quel que soit le nombre de vidéos, quel qu’en soit le contenu, le procès aura lieu », a insisté Théophane Nzame Nze Biyoghe, balayant d’un revers la campagne numérique orchestrée par les proches de l’ancien président.

Dans un ton mêlant ironie et gravité, il a évoqué la nouvelle vie de Nourredin Bongo Valentin, aujourd’hui installé à l’étranger :

« Il a désormais tout le loisir de nous faire étalage de ses talents de producteur, réalisateur de séries à sensation », a-t-il lancé, en référence aux vidéos publiées ces dernières semaines.

Cette déclaration, au-delà de sa portée symbolique, vise à désamorcer la stratégie de communication du clan Bongo, accusé de vouloir discréditer les institutions à la veille d’un procès très attendu par l’opinion publique.

Le procès, qui doit s’ouvrir le 10 novembre 2025 à Libreville, porte sur des accusations de détournements de fonds publics, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs. Pour la Présidence, il s’agit avant tout d’un test majeur pour la justice gabonaise et d’un signal fort adressé à la communauté nationale et internationale : plus personne n’est au-dessus des lois.

« Les Gabonais, dans leur écrasante majorité, tiennent à ce que les Bongo-Valentin soient jugés », a souligné le porte-parole, y voyant un moment de vérité pour l’État de droit.

Si le procès se déroule dans le respect des règles de droit, il pourrait consacrer un tournant historique dans la refondation institutionnelle initiée depuis la Transition. À l’inverse, toute suspicion d’instrumentalisation viendrait fragiliser les efforts engagés par les autorités pour restaurer la confiance dans la justice.

En conclusion, Théophane Nzame Nze Biyoghe a invité à la prudence face à la désinformation :

« Les vidéos diffusées ont été obtenues dans des conditions encadrées par le Code pénal. Peut-être est-ce le moment pour les personnes filmées sans leur consentement de porter plainte. »

Une phrase lourde de sens, qui sonne comme un avertissement clair : la justice gabonaise ne cédera ni à la provocation, ni à la diversion.

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