Lors du 13e anniversaire de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena), son président Simplice Ibouanga a exprimé ses attentes vis-à-vis du chef de file du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI) concernant l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. Bien qu’il reconnaisse les efforts déployés par les nouvelles autorités et les chantiers entrepris ces dix derniers mois, il insiste sur la nécessité d’en faire davantage pour restaurer les institutions et la dignité des Gabonais.
Ibouanga souligne plusieurs préoccupations, notamment la présence importante d’anciens cadres du Parti démocratique gabonais (PDG) dans l’appareil étatique. Il s’interroge : «Le CTRI a-t-il vocation à transformer les institutions de la République ou plutôt à perpétuer le système Bongo-PDG ?» Selon lui, dans presque toutes les provinces, la classe dirigeante est composée de cadres ou d’anciens cadres du PDG.
Il dénonce également un sentiment d’injustice et de justice à deux vitesses, déplorant que tous les responsables de l’appauvrissement des Gabonais n’ont pas encore été interpellés. «Monsieur le président de la République, votre main tremble ! La place de ces individus est à la prison centrale de Libreville», affirme-t-il. Il rappelle que plusieurs milliards de francs CFA ont été récupérés chez des responsables liés à la famille d’Ali Bongo, mais seuls quelques individus ont été incarcérés, laissant les autres libres de continuer à narguer le peuple gabonais.
Ibouanga aborde également les problèmes de la cherté de la vie et du chômage endémique. Il juge les solutions proposées par les militaires et mises en œuvre par le gouvernement insuffisantes. Toutefois, il précise : «Nous ne sommes pas ingrats envers le CTRI. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) nous a libérés des griffes du PDG et ses alliés. Mais de grâce, ne nous ramenez pas dans la situation antérieure».
En conclusion, Simplice Ibouanga appelle à des mesures plus concrètes et efficaces pour améliorer la situation des Gabonais, insistant sur la nécessité d’une transition véritablement transformative.