La résidence privée d’Omar Bongo à Ambowé, dans le premier arrondissement de Libreville, avait été cédée en 2015 comme un « héritage » à la jeunesse gabonaise avec l’ambition d’en faire une université. Cependant, le Palais Oyo sera finalement transformé en parc animalier, selon la décision du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Depuis mai dernier, la création d’un parc animalier au cœur du quartier Ambowé se précise. Les communicants du CTRI annoncent l’« ouverture imminente » de cet espace, décrit comme un « sanctuaire exceptionnel » où les visiteurs pourront admirer diverses espèces animales, y compris des félins (panthères, lions, tigres, pumas) et des primates. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Jean Martin Doumbeneny, directeur administratif et financier, promet « une expérience inoubliable » sur les terres ayant autrefois appartenu à l’ancienne famille régnante du Gabon.
Avant de devenir cette nouvelle attraction accessible au public sur réservation, le site de plusieurs milliers de mètres carrés était la résidence privée d’Omar Bongo, nommée d’après le village natal de son épouse, Édith Lucie, fille du président congolais Denis Sassou N’Guesso. À l’époque, divers animaux y étaient déjà gardés pour le plaisir du défunt patriarche et de ses invités. En novembre 2015, Ali Bongo avait décidé de céder le Palais Oyo à la jeunesse gabonaise en guise d’« héritage », avec une cérémonie officielle de remise du titre de propriété à l’État gabonais, en présence du secrétaire général de la présidence, Étienne Massard Kabinda Makaga, ainsi que des membres du gouvernement, des lycéens et des responsables du Conseil national de la jeunesse.
Près de neuf ans plus tard, les nouvelles autorités ont décidé de ne pas suivre cette décision. Selon Lewis Mandongo, responsable de la gestion du parc, ce site, à l’instar du parc privé de Wonga-Wongue, existe depuis 2010. Contrairement à ce dernier, le parc d’Ambowé abrite des animaux non originaires du Gabon, dont certaines espèces sont en voie de disparition.