[Tribune] FLY GABON : Nécessité d’une Meilleure Communication sur le Domaine de l’Aviation Civile

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L’aviation civile est un secteur hautement réglementé où chaque étape, de la création d’une compagnie aérienne à l’obtention des certifications internationales, est soumise à des procédures strictes et complexes. Il est donc crucial que le grand public développe une meilleure compréhension de ces rouages avant de se lancer dans des critiques souvent infondées et mal informées. La méconnaissance des procédures et des réglementations mène fréquemment à la diffusion d’idées erronées, alimentant une désinformation contre-productive.

La propagation d’informations inexactes est devenue monnaie courante, notamment dans le contexte de la création de nouvelles compagnies aériennes. FLY GABON en est un exemple récent. Bien que cette nouvelle entité ait été officiellement constituée, elle n’a pas encore obtenu son enregistrement auprès de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et de l’Association internationale du transport aérien (IATA). Ce délai est parfaitement normal et attendu, compte tenu de la complexité et de la longueur des procédures d’accréditation.

En attendant ces accréditations, FLY GABON, en tant qu’actionnaire majoritaire d’Afrijet, débutera ses opérations sous les codes IATA et OACI d’Afrijet. Cette pratique, conforme aux règlements techniques internationaux, permet à la nouvelle compagnie de lancer ses activités tout en respectant les exigences réglementaires. Monsieur Nyl MORET-MBA, Directeur Général de FLY GABON, a clairement expliqué ce processus à de multiples reprises lors de ses interviews avec divers médias, soulignant la nécessité de patience et de rigueur dans l’accomplissement des formalités administratives.

Pour illustrer la complexité de ces démarches, la précédente compagnie aérienne agréée au Gabon, AFRICA UNITED, aurait mis plus d’un an à remplir les formalités administratives nécessaires. Rien que la procédure pour obtenir les autorisations de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) requiert un minimum de trois mois. Ce processus long et rigoureux est une garantie de sécurité et de conformité aux normes internationales, essentielles pour le bon fonctionnement du secteur de l’aviation civile.

La patience et la compréhension des mécanismes réglementaires sont essentielles pour éviter les malentendus et les critiques infondées dans le domaine de l’aviation civile. Un public mieux informé est un public moins susceptible de tomber dans le piège de la désinformation, contribuant ainsi à un débat public plus constructif et éclairé.

Il est crucial que les autorités compétentes au Gabon intensifient leurs efforts de communication sur les textes et les mécanismes en vigueur pour la mise en exploitation d’une compagnie aérienne. Cela inclut une transparence accrue sur les processus de certification et d’accréditation, ainsi qu’une éducation publique sur les normes de sécurité et de conformité internationales. En améliorant la compréhension publique de ces éléments, les autorités peuvent non seulement réduire la désinformation, mais aussi favoriser un climat de confiance et de soutien envers le secteur de l’aviation civile.

La réforme de la compréhension publique de l’aviation civile est une nécessité. Seule une approche informée et patiente permettra de soutenir efficacement le développement de ce secteur stratégique, vital pour la connectivité et le développement économique du Gabon.

 

M’boumba Christ Dexter, Jeune Leader

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