L’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie By Nze, a officiellement déposé sa candidature à l’élection présidentielle du 12 avril 2025 ce samedi, à 15h heure locale. Contrairement à d’autres candidats, il a choisi de rester silencieux face aux médias.
Interrogé par un journaliste de Gabonactu.com, il s’est contenté de répondre brièvement : « Je parlerai lundi », avant de poursuivre son chemin vers son puissant 4×4, illustrant ainsi une posture résolument discrète.
Ces derniers jours, Alain Claude Bilie By Nze s’était montré particulièrement réservé sur ses intentions politiques, alimentant le suspense quant à sa participation à cette élection décisive, qui marquera la fin de la Transition enclenchée après le coup d’État du 30 août 2023.
Ancien dernier Premier ministre d’Ali Bongo, il figure parmi les rares candidats à avoir effectué une tournée interprovinciale, visitant cinq des neuf provinces du pays. Cependant, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a également déposé sa candidature ce samedi, reste le seul à avoir mené une précampagne couvrant l’ensemble du territoire national.
La journée du 8 mars marquait la clôture officielle du dépôt des candidatures. L’un des principaux obstacles pour plusieurs postulants reste le montant de la caution électorale, fixé à 30 millions de FCFA (environ 45 000 euros), une somme qui a freiné plusieurs ambitions.
Par ailleurs, Bilie By Nze, président de la plateforme Ensemble pour le Gabon, est actuellement au cœur de vives critiques. Ses opposants au sein du mouvement l’accusent d’avoir accaparé une somme de 100 millions de FCFA reçue de la Présidence au nom de la plateforme, une allégation que ses proches qualifient de cabale politique.
Cette affaire serait à l’origine du départ de plusieurs figures clés du mouvement, dont le Dr Stéphane Iloko Boussiengui et Marlène Essola Efoutamane, qui ont décidé de se présenter eux-mêmes à l’élection.
Avec l’ouverture de la campagne électorale le 29 mars, Alain Claude Bilie By Nze devra désormais clarifier sa position et répondre aux interrogations, alors que le paysage politique gabonais s’annonce plus compétitif que jamais.
