Campagne référendaire : Geoffroy Foumboula Libéka, s’oppose à cette façon de faire

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À l’approche du référendum constitutionnel au Gabon, le débat s’intensifie autour de la campagne pour le « Oui » ou le « Non » et de la conformité à la loi électorale en vigueur. Geoffroy Foumboula Libéka, 4e vice-président de l’Assemblée nationale de Transition, s’est opposé à la manière dont cette campagne est menée. Il a rappelé que « le référendum est une élection » et que les deux camps doivent bénéficier de moyens équitables pour battre campagne. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, il a demandé que cette pré-campagne cesse et que la loi soit respectée.

Depuis plusieurs mois, des associations, des leaders politiques, ainsi que des membres du gouvernement et du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) mènent activement une pré-campagne pour le « Oui ». Pour Geoffroy Foumboula Libéka, cette démarche est contraire aux dispositions légales. Il a souligné que, malgré l’absence de tout texte fixant la période de campagne référendaire, plusieurs panneaux publicitaires, parfois à l’effigie du président de la Transition, appellent déjà à voter « Oui ». Selon lui, ces actions constituent une violation de la loi, car elles se déroulent en dehors du cadre fixé par la réglementation électorale.

Foumboula Libéka a rappelé que, selon l’article 69 de la loi 07/96, la campagne référendaire ne doit commencer qu’après un délai bien défini, et que le ministre de l’Intérieur est le seul habilité à fixer, par arrêté, la date d’ouverture de la campagne électorale. Il a insisté sur l’importance de respecter ces dispositions afin de renforcer la confiance des citoyens envers les institutions.

La question de la légalité de ces campagnes est d’autant plus importante que le projet de Constitution, remis le 31 août 2024 au président de la Transition par Murielle Minkoue Mintsa, ministre de la Réforme des Institutions, doit être validé par référendum. Ce projet est présenté comme un « pacte pour l’avenir du Gabon » et est censé refléter les aspirations du peuple gabonais. Pourtant, le débat autour de la manière dont la campagne est menée suscite des inquiétudes et des interrogations sur l’équité du processus.

En attendant que le ministre de l’Intérieur fixe officiellement la période de la campagne, Geoffroy Foumboula Libéka appelle le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir le respect de la loi. Ce débat met en lumière les enjeux politiques et légaux entourant la validation de la nouvelle Constitution, un document qui marque un tournant décisif dans la refondation des institutions du pays.

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