Dans un acte pour le moins audacieux, des malfaiteurs ont ciblé la résidence privée d’Ali Bongo, située à la Sablière, dans la nuit du 26 au 27 novembre 2024. Cet événement a été confirmé par l’avocate de l’ancien président gabonais, Maître Gisèle Eyue Bekalé, qui a qualifié cette intrusion de « particulièrement préoccupante ».
Malgré un dispositif de sécurité conséquent, incluant des membres de la Garde républicaine, des véhicules blindés et un réseau de caméras de surveillance, les voleurs ont réussi à déjouer les systèmes de protection. Selon les informations rapportées par Radio France Internationale (RFI), leur butin n’était pas constitué d’objets de valeur traditionnelle, mais d’une collection unique d’oiseaux rares.
Parmi les espèces dérobées figurent des perroquets, flamants roses, inséparables, et des spécimens rares tels qu’un touraco, des loris, des aras et un kéa, une espèce endémique à la Nouvelle-Zélande. Ces oiseaux étaient soigneusement entretenus dans le vaste jardin de l’ex-président, constituant une véritable richesse ornithologique.
Le vol a été découvert au matin par le personnel chargé de l’entretien des animaux, qui a constaté des cages vandalisées et le stock de nourriture vidé.
Cet incident soulève des interrogations sur la sécurité entourant l’ancien président. Selon des sources proches d’Ali Bongo, ce dernier aurait exprimé sa vive inquiétude face à cette intrusion, considérant qu’elle révèle une faille majeure dans le dispositif de protection.
« Si un tel acte a pu être commis malgré ces mesures de sécurité, qu’en est-il de sa propre protection ? » aurait-il confié à son avocate.
Destitué il y a quelques mois, Ali Bongo vit une situation de vulnérabilité politique et personnelle. Ce cambriolage, bien que singulier, remet en lumière les risques auxquels il reste exposé dans un contexte de transition politique encore fragile au Gabon.
Les motivations des auteurs de ce cambriolage restent floues. L’intérêt porté à ces oiseaux rares pourrait indiquer un vol sur commande ou un acte symbolique, mais les autorités n’ont pas encore communiqué de détails sur l’état des investigations. Cette affaire interroge également sur la capacité des dispositifs de sécurité à garantir la protection des résidences et des personnalités hautement surveillées.
Alors que les autorités s’efforcent de restaurer un climat de sérénité dans le pays, cette effraction inhabituelle à la résidence d’Ali Bongo met en évidence des défis persistants en matière de sécurité.