Une vive polémique a éclaté autour de la subvention de 500 millions de FCFA accordée à la presse privée gabonaise par le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. La présidence de la République a tenu à clarifier la situation ce 20 février 2025, par la voix de son porte-parole, Max Olivier Obame.
La controverse a éclaté après l’annonce d’un prélèvement de 25% sur cette subvention, soit 117 millions de FCFA, destiné à financer une réserve obligatoire (15%) et les travaux de la Commission de répartition (10%). Ce ponctionnement a été dénoncé par Guy Pierre Biteghe, directeur de publication du journal Le Mbandja, qui l’a qualifié de détournement de fonds orchestré par le ministère du Budget et celui de la Communication.
Lors du lancement des travaux de la Commission de répartition, la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, avait justifié cette retenue en expliquant que 75 millions de FCFA serviraient à la réserve obligatoire et 42 millions de FCFA au financement des travaux de la Commission.
Face à cette situation, Max Olivier Obame a réaffirmé avec fermeté que la totalité des 500 millions de FCFA devait être versée aux médias privés, sans ponction. Il a condamné cette répartition jugée abusive :
« Le président de la Transition n’a pas donné 500 millions moins 42 millions comme j’ai pu l’entendre quelque part. Les techniciens du ministère ont l’habitude de faire ces calculs, nous n’avons pas besoin d’aller chercher des gens pour une commission qui prendra 42 millions », a-t-il déclaré.
Par cette intervention, la présidence de la République entend rétablir l’engagement initial du Chef de l’État et garantir que la presse privée bénéficie intégralement du soutien financier promis. Cette clarification met les ministères concernés sous pression pour revoir leur approche et éviter toute polémique supplémentaire.
