À peine sa candidature validée pour l’élection présidentielle du 12 avril 2025, Alain Claude Bilie-By-Nzé a lancé les hostilités. Lors de sa déclaration du lundi 10 mars, l’ancien Premier ministre n’a pas mâché ses mots envers Brice Clotaire Oligui Nguema, l’actuel Président de la Transition. Le qualifiant de « Bokassa en promotion », il se pose en principal opposant d’un régime qu’il juge déconnecté des réalités du pays.
Face à un parterre de militants et de sympathisants, Bilie-By-Nzé a martelé son message : il veut en finir avec ce qu’il appelle « l’improvisation et l’amateurisme » de la Transition.
« En 18 mois, notre pays s’est enfoncé dans une crise sans précédent. Les caisses de l’État sont vides, les projets annoncés sont restés sur du papier glacé, et la jeunesse est abandonnée. »
Le candidat d’Ensemble Pour le Gabon (EPG) accuse Oligui de gouverner par effet d’annonce, avec une gestion qu’il assimile à un « coup d’État permanent ». Selon lui, l’actuel chef de l’État s’accroche au pouvoir en utilisant des méthodes autocratiques, d’où la comparaison avec Jean-Bedel Bokassa.
Ancien ministre et figure clé des gouvernements sous Ali Bongo, Alain Claude Bilie-By-Nzé veut aujourd’hui se présenter comme une alternative crédible. Pourtant, son passé politique ne manquera pas de soulever des questions. Peut-il réellement incarner le renouveau qu’il promet ?
En réponse à ces interrogations, il affirme être l’homme du pragmatisme et de l’expérience, celui qui saura remettre le Gabon sur les rails face à un pouvoir qu’il juge incompétent. Il met en avant des propositions concrètes :
Un grand plan pour l’emploi des jeunes
Une réforme en profondeur de la gouvernance
Une relance économique rapide
Alors que la campagne électorale ne débutera officiellement que le 29 mars, Bilie-By-Nzé a déjà donné le ton. Son offensive directe contre Oligui Nguema laisse présager une bataille politique intense. Mais au-delà des discours et des polémiques, le véritable défi sera de convaincre une population méfiante et lassée des jeux de pouvoir.
Les Gabonais verront-ils en lui l’homme du changement ou seulement un acteur de l’ancien régime cherchant un nouveau rôle ?
Réponse dans les urnes le 12 avril 2025.
