Le Gabon a une nouvelle fois endossé un rôle moteur dans la construction d’une architecture financière régionale plus résiliente. C’est dans la capitale gabonaise que s’est ouverte, ce lundi, la 14ᵉ session du Cadre Permanent de Concertation des Trésors Publics (CPC-TP) de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Une rencontre de haut niveau, présidée par le Ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Henry-Claude Oyima, placé au cœur de la stratégie économique du président Oligui Nguema.
Placée sous le thème « Réformes fiscales et pérennité du marché des valeurs du Trésor de la CEMAC », cette session réunit à Libreville les Trésors publics des six pays membres, des institutions partenaires (BEAC, COBAC, BDEAC) et des experts financiers autour d’une même ambition : construire un marché financier régional crédible et durable.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Henry-Claude Oyima a appelé à une refonte des systèmes fiscaux pour élargir l’assiette et accroître la mobilisation des ressources internes. Il a également insisté sur la digitalisation accrue des administrations fiscales, un levier essentiel pour accroître la transparence, renforcer la confiance des investisseurs et mieux piloter la dépense publique.
Un rendez-vous technique, mais hautement politique
Cette session technique ne saurait être lue sans son arrière-plan politique. L’implication directe du président Brice Clotaire Oligui Nguema, cité à plusieurs reprises comme l’instigateur de cette dynamique régionale, traduit la volonté de Libreville de reprendre la main sur les réformes financières au sein de la CEMAC. Dans un contexte marqué par les incertitudes économiques mondiales et la volatilité des matières premières, le Gabon cherche à proposer un leadership de stabilité et de responsabilité budgétaire.
