Le Parti Démocratique Gabonais (PDG), formation politique historique fondée par feu Omar Bongo Ondimba, traverse une période de turbulences sans précédent. À cinq mois des élections législatives et locales, le parti enregistre une série de démissions retentissantes, fragilisant davantage sa structure déjà mise à mal.
Après les départs notables de plusieurs cadres originaires du Woleu-Ntem et de Saturnin Odouma dans le Haut-Ogooué, c’est désormais au tour d’Eloi Nzondo de jeter l’éponge. Membre influent du bureau politique de la Fédération Fatou Anasthasie dans le 3e arrondissement de Libreville, Eloi Nzondo a annoncé sa démission dans une lettre officielle, invoquant des « convenances personnelles ».
Surnommé « la machine » par ses partisans, Eloi Nzondo a été un acteur central des victoires électorales du PDG dans le troisième arrondissement au cours des huit dernières années. Son départ constitue ainsi un coup dur pour le parti, tant sur le plan stratégique que symbolique.
Pour l’heure, Eloi Nzondo n’a pas précisé quelle sera sa nouvelle orientation politique, entretenant le flou sur ses intentions futures. Ce silence alimente les spéculations quant à une éventuelle recomposition du paysage politique local.
Cette nouvelle défection vient accentuer les critiques récurrentes sur l’état du PDG, qualifié par certains observateurs de « structure obsolète », incapable de se remettre en question ou de rompre avec les pratiques ayant conduit à sa perte d’influence. Aux yeux de plus en plus de Gabonais, le parti apparaît comme un vestige d’une époque révolue, en total décalage avec les aspirations populaires contemporaines.