Le procureur de la République près la cour d’appel de Libreville, Eddy Minang, a annoncé ce vendredi 16 mai 2025 lors d’un point de presse au palais de justice de Libreville la mise en liberté provisoire de Sylvie Aimée Valentin épouse Bongo et de son fils Noureddine Bongo Valentin. Cette décision, intervenue le 14 mai dernier, fait suite à une requête formulée par leur avocat, invoquant l’état de santé préoccupant de ces clients.
Détenus depuis bientôt 2 ans dans le cadre d’une enquête judiciaire en cours et à l’issue de laquelle plusieurs chefs d’inculpation avaient été retenues contre eux. « À l’issue de l’enquête préliminaire, une information judiciaire était requise par le procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Libreville les 19 et 27 septembre 2023 contre treize personnes dont Sylvie Marie Valentin épouse Bongo et son fils Noureddin Bongo Valentin » a déclaré Eddy Minang Procureur Général près la cour d’appel de Libreville.
Ces derniers sont poursuivis par la justice gabonaise pour plusieurs chefs d’inculpation tels que « le détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption active concussion ; blanchiment de capitaux ; complicité de blanchiment de capitaux troubles aux opérations d’un collège électoral, recel, contrefaçon du sceau de l’État contrefaçon des imprimés Officiels des institutions, usurpation de titre et de fonction et association de malfaiteurs » a-t-il renchéri et soulignant que ces faits sont punis par « les articles 48 49 109-1, 112-3, 115, 116,117,133,193, 194,312 et 380 du Code pénal ».
L’ancienne première dame du Gabon ainsi que son fils ont vu leur demande de liberté provisoire examinée puis acceptée pour des raisons strictement médicales après que leur avocat, Me Gisèle Eyue Békalé ait adressé « 2 demandes d’élargissement provisoire pour le compte de Sylvie Marie Valentin épouse Bongo et Nourredine Bongo Valentin. Dans celle-ci, elle alléguait que l’état de ses clients était préoccupant ».
Le procureur de la République près la cour d’appel de Libreville a précisé que les experts médicaux ont confirmé que leur maintien en détention n’était pas compatible avec leur état de santé actuel. « À cet effet, des certificats médicaux délivrés par le médecin chef de la prison centrale et par le médecin général Jean Raymond Nzenze de l’hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba » confirmaient ces dires
« Je tiens à rappeler que la liberté est le principe et la détention, l’exception et que cette mise en liberté provisoire, ordonnée pour des raisons de santé médicales, s’inscrit dans le strict respect des dispositions des articles 132 et 143 du code de procédure pénale », a souligné le procureur.
La famille Bongo Valentin reste tout de même à la disposition de la justice gabonaise. « Cette décision de mise en liberté provisoire n’interrompt nullement le cours normal de la procédure qui se poursuivra jusqu’à la tenue d’un procès, juste, transparent, équitable et dans les délais raisonnables » a conclu Eddy Minang.