À la tête de la mairie de Libreville depuis plus d’un an, le Général Judes Ibrahim Rapontchombo multiplie les initiatives pour restaurer l’image dégradée de la capitale politique du Gabon. Parmi ses actions, l’opération de « restauration de l’ordre urbain » et plus récemment le lancement du « challenge ville propre » se sont inscrits dans une dynamique de changement. Cependant, malgré ces efforts, la situation sur le terrain reste préoccupante, notamment en ce qui concerne la propreté de la ville, ce qui pousse certains à se demander ce qui cloche dans la stratégie mise en place par la mairie.
À son arrivée à la tête de la commune de Libreville, le Général Rapontchombo promettait fermement de rétablir l’ordre et la discipline. Pourtant, malgré les efforts consentis, notamment avec l’opération « restauration de l’ordre urbain » qui a duré six mois dans les six arrondissements de Libreville, les résultats escomptés tardent à se matérialiser. Face à cet échec, la mairie a opté, le 17 septembre dernier, pour une nouvelle approche avec le « challenge ville propre », un programme qui vise à renforcer la responsabilité individuelle et collective dans la gestion des déchets et la protection de l’environnement.
Des efforts qui peinent à porter leurs fruits
Malgré ces initiatives, l’insalubrité demeure un problème persistant à Libreville. L’état des caniveaux non curés, les ordures ménagères éparpillées dans les rues et l’incivisme de certains habitants contribuent à saper les efforts du Général Rapontchombo et de son équipe. Ce constat amène certains à se demander si la mairie évalue réellement l’efficacité de ses actions ou s’il s’agit de tentatives sans réelle stratégie de fond.
Le manque de résultats concrets pousse à douter de l’efficacité de la gestion municipale. La sensibilisation de proximité, pourtant cruciale pour impliquer la population dans la lutte contre l’insalubrité, semble insuffisante. Cette absence de mobilisation populaire affaiblit les initiatives municipales, laissant planer des doutes sur la capacité de la mairie à véritablement résoudre ce problème chronique.
Des solutions nécessaires pour un réel changement
Pour espérer un changement durable, une vaste campagne de sensibilisation des populations apparaît indispensable. Des actions fortes, allant de la sensibilisation à la répression des comportements inciviques, sont urgentes. Il est essentiel de changer les mentalités afin de responsabiliser les citoyens dans la gestion des déchets et la protection de leur cadre de vie.
Avec un budget de plus de 26 milliards de FCFA pour l’exercice 2024, soit environ 2,3 milliards de FCFA par mois, la mairie de Libreville dispose des ressources nécessaires pour mettre en œuvre des solutions durables. Comparativement, certaines municipalités comme celle d’Owendo progressent déjà dans d’autres domaines, notamment la digitalisation des registres d’état civil. Il devient donc crucial que Libreville trouve rapidement des réponses efficaces au problème de l’insalubrité, sous peine de voir son image ternie encore plus dans les mois à venir.
La ville de Libreville, vitrine du pays, mérite des actions concrètes et une gestion rigoureuse pour refléter une capitale à la hauteur des attentes de ses habitants.
